Cet article fait partie de notre guide: Le grand guide du « cloud souverain »

Atos décline son offre cloud en versions souveraines

Avec OneCloud Sovereign Shield, Atos donne sa vision et ses moyens de construire des clouds souverains de différents types.

« Le cloud souverain n’est pas un sujet nouveau », reconnaît Martine Routeau, responsable des partenariats cloud chez Atos. Et justement, « cela a eu l’avantage de nous donner du recul sur ces questions. Mais le sujet a pris une connotation bien spécifique et nouvelle avec l'accélération du move to cloud en particulier du move to public cloud ».

Les acteurs américains sont arrivés avec des offres agiles, faciles à consommer et offrant des capacités que les métiers se sont appropriées très vite. Un mouvement qui s’est d’ailleurs accéléré pendant la pandémie, ne serait-ce qu’avec le travail à distance. Cette accélération a aussi apporté de la maturité à la compréhension des modèles, et permis de prendre conscience des questions de souveraineté.

« La souveraineté, ce n’est pas une offre. Ce sont finalement différentes manières de répondre à des problématiques clients qui peuvent être très différentes. Et chez un même client, nous retrouvons des besoins de natures très diverses, en fonction des cas d'usage, en matière de souveraineté. Les contraintes sont différentes selon que l'on veut héberger un site web ou héberger la R&D avec des données hyper critiques », explique Martine Routeau. Et évidemment, entre ces extrêmes se trouvent des besoins intermédiaires.

Différents niveaux de souveraineté 

Atos évalue ainsi la souveraineté selon quatre niveaux. Le premier niveau concerne tout ce qui est juridiction et territorialité (cadre réglementaire, donc) sachant que les règles à respecter diffèrent selon qu’il s’agit de données personnelles, de données de santé ou de données bancaires. Le second volet est la réponse technologique et plateforme : quelles technologies répondent à ces exigences et comment adresser ces besoins, en cybersécurité par exemple ?

Reste ensuite l'usage des données : comment doivent-elles être éventuellement partagées avec des tiers, et dans quel contexte. Le dernier axe est lié aux opérations : dans certains cas, des exigences impliquent une localisation précise des équipes qui opèrent le service - depuis quel endroit, en dehors de tel ou tel pays, etc. Des habilitations du personnel peuvent être nécessaires.

Sous l’ombrelle d’Atos OneCloud

En novembre 2020 Atos a annoncé Atos OneCloud, l'ensemble des offres cloud élaborées avec un certain nombre de partenaires. En janvier 2021, c’est l’accord signé avec OVH qui a permis de développer un ensemble des synergies sur différents cas clients et d'être confronté à des challenges de souveraineté.

Mi-novembre, Atos a fait part de sa vision de la souveraineté, Atos OneCloud Sovereign Shield, et levé le voile sur de nouveaux partenariats, avec Dassault Systèmes notamment. L’idée est là de proposer une version souveraine de 3DExperience, au niveau mondial, avec notamment un renforcement de la sécurité et des politiques d’accès, grâce aux solutions d’Atos.

Si l’offre est mondiale, il est clair que l’Europe est plus mature et qu’elle constitue le marché le plus en vue pour Atos. Atos reconnaît qu’il s’est inspiré du projet européen Gaia X pour OneCloud Sovereign Shield : « Gaia X donne un cadre pour l’échange de données entre tiers [les espaces de données, NDLR]. L’axe data de notre offre respecte ce cadre », précise Martine Routeau.

Les secteurs public et privé n’ont pas la même démarche face au move to cloud. Le public s’est d’abord intéressé aux questions de souveraineté avant d’envisager de passer au cloud public. Dans beaucoup d’entreprises, le cloud public est arrivé plus rapidement, car cela apportait de l’agilité.

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