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RSSI, poste le mieux payé de l’IT (derrière DSI)

Dans un contexte d’augmentation des salaires qui suit l’inflation, les entreprises s’inquiètent pour la rétention et le recrutement des talents, explique le cabinet Robert Half. Dans l’IT, et malgré la transformation digitale en cours, la hausse serait plus contenue. Sauf pour certains profils.

Les salaires français suivent l’inflation. La hausse globale des rémunérations en 2023 aura été de 4,77 %, estime l’étude annuelle du cabinet de recrutement Robert Half. Ces hausses devraient se poursuivre en 2024, en particulier pour les fonctions où les tensions restent fortes.

Mais les entreprises ne sont pas toutes en capacité, ou prêtes, à payer plus leurs collaborateurs.

« Pour les employeurs, ce sont des défis auxquels il faudra répondre [pour] recruter et fidéliser des talents », avertit Matthieu Imbert-Bouchard, Directeur Général Robert Half International France. « Plus que jamais, concilier packages salariaux attractifs, avantages extralégaux, formation, opportunités de carrière stimulantes et culture d’entreprise attirante sera déterminant ».

Les entreprises en sont d’ailleurs bien conscientes puisque 6 employeurs sur 10 se disent inquiets de leurs capacités à attirer et à retenir les talents, justement à cause de cette problématique salariale.

L’extra-financier pour fidéliser et recruter

Les options financières privilégiées pour 2024 seront a priori des aides temporaires (primes) et des augmentations liées aux performances individuelles et/ou de l’entreprise.

Reste que 28 % des salariés pensent que leur entreprise n’augmentera pas les salaires dans les 12 prochains mois (alors que seuls 14 % des dirigeants le confirment).

Sans augmenter les salaires, une autre piste serait de plus en plus explorée pour fidéliser et attirer les collaborateurs : l’extra-financier (comité d’entreprise, congés payés étendus, Tickets restaurant, téléphone, PER abondé, compte épargne temps, congé parental prolongé, bons de réduction pour des activités culturelles, etc.).

Les salaires français dans l’IT

Pour l’IT, la hausse est cependant modérée comparée à d’autres fonctions comme les RH, la finance ou le juridique, constate Robert Half.

« Après des hausses très fortes, les fonctions IT et digital évoluent à un rythme plus modéré en 2023, tout en demeurant stratégiques et fortement rémunératrices. »
Robert Half International

« Après des hausses très fortes sur les années précédentes, les fonctions IT et digital évoluent à un rythme plus modéré en 2023, tout en demeurant stratégiques pour les entreprises et fortement rémunératrices », constate Robert Half qui évoque les transformations digitales en cours dans les organisations ou les besoins en cybersécurité.

Dans l’IT « pure », c’est d’ailleurs le profil de RSSI qui est aujourd’hui le mieux payé (100 k€ pour un senior) derrière celui de DSI (de 100 k€ à 150 k€), mais devant les directeurs et directrices de projet IT qui émargent à 90 k€.

Suivent les responsables d’architecture IT, les Lead Développeurs et les architectes logiciel (80 k€ pour un senior).

À noter que les data scientists, pourtant si recherchés, ne toucheraient « que » 55 k€ à 70 k€. Soit moins qu’un Ingénieur DevOps (75 k€).

Dans le digital au sens large, ce sont sans surprise les fonctions commerciales qui sont les mieux payées. Un Growth Manager peut toucher jusqu’à 70 k€ – ce qui est plus que toutes les autres fonctions (Data analyst, consultant, product owner, etc.) à l’exception de Directeur ou Directrice commerciale qui peut monter jusqu’à 140 k€.

Les perspectives pour l’emploi IT s’annoncent par ailleurs plutôt bonnes, avec 35 % des entreprises qui disent prévoir des créations de postes en 2024, et seulement 6 % qui pensent réduire les effectifs de leurs départements Tech.

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