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Salaires IT : évolution modérée en 2024, malgré des profils toujours très recherchés

Selon le cabinet Robert Half, les salaires dans l’IT et le numérique en France n’ont augmenté que de 2 % en 2024. Pourtant, la demande reste forte sur certains profils, comme dans la cybersécurité ou l’IA. Le salaire n’est par ailleurs pas le seul levier de fidélisation plébiscité par les candidats.

Selon le Guide des Salaires 2025 publié par le cabinet de recrutement Robert Half, les rémunérations dans les métiers de l’informatique et du numérique ont connu une augmentation de 2 % en 2024.

Cette progression – somme toute modérée – cache des disparités importantes selon les fonctions.

Trois domaines se démarquent avec des hausses autour de 10 % : les postes de testeurs/responsables qualité (+14 %), de chefs de projets IT (+9 %) et d’ingénieurs DevOps (+8,8 %).

« La multiplicité des enjeux numériques (cybersécurité, transformation digitale, intelligence artificielle, automatisation) accentue toujours plus la tension sur le recrutement de profils qualifiés, essentiels au bon fonctionnement et à la croissance des entreprises », souligne Quentin de Beaufort, directeur chez Robert Half.

Les postes les mieux rémunérés sont comme l’année précédente les DSI (qui peuvent émarger jusqu’à 170 000 euros par an) et les RSSI (110 000 euros). Malgré la vague de l’IA soulignée par Quentin de Beaufort, le profil de data scientist plafonnerait à 70 000 euros par an – moins qu’un expert en cybersécurité (jusqu’à 75 000 euros) ou un ingénieur DevOps (jusqu’à 80 000 euros). Un chiffre qui relativise grandement d’autres estimations, à 120 000 euros par an pour un ingénieur IA, récemment publiées par des acteurs du secteur de l’IA.

Des négociations difficiles dans un contexte incertain

« La multiplicité des enjeux numériques – cybersécurité, transformation digitale, IA, automatisation – accentue la tension sur le recrutement de profils qualifiés. »
Quentin de BeaufortDirecteur chez Robert Half

Malgré ces augmentations, les candidats restent très exigeants sur le plan salarial, en particulier chez les jeunes de la génération Z (77 % se disent plus regardants qu’en 2023). Seuls 32 % des salariés du secteur estiment en effet que leur rémunération correspond à leur expertise et expérience.

Cette situation fait qu’ils sont plus enclins à chercher un nouvel emploi (20 % contre 10 % en finance-comptabilité) ou à changer d’entreprise pour une augmentation de 10-20 %.

Reste que les professionnels de l’IT s’attendent à des négociations salariales plus difficiles en 2025 dans un contexte d’incertitude économique.

La flexibilité du travail plébiscitée

La flexibilité du travail est une autre exigence.

Or, « dans le domaine de l’IT et du digital, 58 % des employeurs admettent que la présence au bureau a un impact sur la probabilité d’obtenir une promotion », constate Quentin de Beaufort.

Une meilleure acceptation culturelle de cette flexibilité s’impose donc comme un levier important de fidélisation, au même titre que la rémunération.

L’enquête de Robert Half a été menée auprès de 1 500 répondants français en juillet 2024. L’échantillon se composait de 500 employeurs et 1 000 employés issus des secteurs Finance, RH, Opérations/Administration et IT/Systèmes d’information.

Cet échantillon représentait à la fois des petites, moyennes et grandes entreprises, privées et publiques, parisiennes et nationales.

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