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Anthropic ouvre son premier bureau français pour mieux cibler l’Europe du Sud

L’éditeur américain de Claude installe son premier bureau en France. Cette arrivée s’inscrit dans une phase d’expansion rapide d’Anthropic sur le Vieux Continent. Deux responsables EMEA seront basés dans la capitale.

Anthropic ouvre un bureau à Paris. Cette arrivée en France – simultanée avec l’inauguration d’un autre bureau en Allemagne – marque une étape dans son développement européen.

Dans la région EMEA, la demande serait en effet particulièrement forte. L’éditeur de l’IA Claude affirme que son chiffre d’affaires y aurait été multiplié par neuf en un an. Une dynamique qui n’est pas sans rappeler celle de son grand concurrent, OpenAI. D’où la décision d’être plus présents physiquement sur ces marchés locaux.

Une direction européenne à Paris

Le bureau parisien accueille d’ores et déjà plusieurs dirigeants.

Guillaume Princen, ancien de Stripe et de Meta, y occupe désormais le poste de directeur des start-ups, ETI et acteurs du numérique pour la zone EMEA. Thomas Remy, ex-cadre de Google Cloud, a pour sa part été nommé directeur EMEA Sud, chargé de la France, de l’Italie, de la péninsule ibérique, du Moyen-Orient et de l’Afrique.

L’Europe du Nord sera supervisée depuis Londres par une nouvelle responsable, Pip White, une ex de Google et de Salesforce. Un « Head of DACH & Central and Eastern Europe » sera également nommé et basé à Munich.

Pour Anthropic, toutes ces nominations doivent accompagner la croissance de la région – « la plus dynamique » – où le nombre de grands comptes clients qui génèrent des revenus de plus de 100 000 dollars aurait été multiplié par dix en douze mois.

La France ferait partie des vingt premiers pays utilisateurs de Claude par habitant. Des entreprises comme L’Oréal, Sanofi, Pigment, Dust ou Doctolib utiliseraient déjà l’assistant conversationnel Claude dans leurs activités.

Anthropic, l’IA générative à la réputation très sérieuse

À l’occasion de cette arrivée en France, Emmanuel Frenehard, directeur du digital de Sanofi, a témoigné sur sa collaboration avec Anthropic. Pour lui, Claude et ses outils connexes permettent de « développer de manière responsable pour les patients ».

Sur le marché, Claude et d’Anthropic ont, de fait, une réputation de sérieux, de sécurité et de relative prudence (comparée à certains de ses concurrents). Sa priorité va à la robustesse de ses produits, quitte à prendre le temps de les sortir, plutôt qu’à l’innovation effrénée avec des solutions parfois « mi-cuites » – comme disent les anglo-saxons (« à moitié prêtes »).

Une offre localisée et des engagements de conformité

Anthropic promet qu’il proposera une version de Claude « localisée » en français. Comprendre : un « Claude qui comprend les nuances culturelles, les exigences réglementaires et les styles de communication français ».

L’hébergement des données en local sera également possible, mais via ses partenariats AWS et Google Cloud.

Autre promesse, Anthropic prévoit de recruter pour son bureau parisien, dans un contexte où ses effectifs EMEA (à Londres, Dublin et Zurich) auraient triplé. Le nombre de postes qui seront à pourvoir n’est en revanche pas précisé.

Dans le monde, l’éditeur a également créé des bureaux à Tokyo, Séoul et Bangalore.

Hasard du calendrier, il y a un an quasiment jour pour jour, c'est OpenAI qui posait ses premières valises à Paris avec la bénédiction du gouvernement.

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