Crash d’A400M : la maintenance au cœur de l’enquête

D’origine logicielle, le crash de l’A400M à Séville, début mai, serait lié à l’effacement de fichiers essentiel au contrôle de moteurs.

Selon Reuters, l’A400M destinée à la Turquie et qui s’est écrasé à Séville, le 9 mai dernier, aurait été victime del’effacement de fichiers essentiels au bon fonctionnement des unités de contrôle de ses moteurs.

Dans une dépêche, l’agence explique que l’enquête se concentre pour l’heure sur un scénario selon lequel les paramètre de calibration du couple « ont été accidentellement effacés sur trois des moteurs » lors de l’installation du logiciel de leur unité de contrôle (ECU) dans les installations d’Airbus.

Le 19 mai dernier, Airbus Defence and Space avait adressé une alerte aux opérateurs d’A400M. Dans celle-ci, le groupe expliquait qu’il est nécessaire « de réaliser des vérifications spécifiques sur les unités de contrôle moteur (ECU) sur chacun des moteurs de l’appareil avant le vol suivant ». Cette alerte prévoit également des vérifications supplémentaires en cas de remplacement de moteur ou d’ECU.

L’ECU est un système électronique programmable embarqué clé : suivant des paramètres prédéterminés, il contrôle différents actuateurs électromécaniques afin de répondre aux demandes des pilotes et d’assurer le fonctionnement optimal du moteur, en s’appuyant sur les données remontées par de multiples capteurs.

Dans un communiqué daté de ce 3 juin, Airbus Defence & Space explique le crash est survenu alors que les trois des quatre moteurs de l’A400M avaient cessé de répondre aux sollicitations des pilotes pour augmenter la puissance, tandis que le quatrième fonctionnait normalement.

Sollicité par nos confrères, Airbus Defence and Space s’est refusé à commenter les nouveaux éléments. Mais Reuters relève un point préoccupant : en dessous de 120m d’altitude, aucune alerte quant à un éventuel défaut des données moteurs n’est remontée aux pilotes. Et 120m d’altitude, ce peut être un peu tard.

L’agence européenne de la sécurité aérienne s’est également refusée à tout commentaire.

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