WPC : Microsoft limite le support de Linux sur Azure, Google installe WS Server sur son Iaas

Dans la bataille pour le Cloud hybride, Microsoft a annoncé supporter certains OS Linux sur Azure alors que Google officialise le support de Windows Server sur son Cloud.

Alors que se tient actuellement la World Partner Conference de Microsoft, grand raout réservé aux partenaires de Microsoft, l'écart entre Azure et Google Cloud Compute vient de se resserrer. D'un côté, Microsoft a annoncé officiellement étendre le support de Linux sur sa plateforme Azure. De l'autre Google a officialisé la disponibilité de Windows Server 2008 R2 et 2012 R2 sur son Iaas, alors que justement le support de Windows Server 2003 a pris fin en ce 14 juillet.

Un support très limité chez Microsoft

Dans ce qui peut être considéré comme une étape clé dans la stratégie Cloud hybride de Microsoft, l'éditeur de Redmond a donc profité de sa WPC pour confirmer qu'il prenait désormais bien en compte Linux dans son équation. Si Satya Nadella avait certes confié aimer Linux, le support de Linux sur Azure restait jusqu'alors cantonné à un premier niveau sommaire, comme le résume Guy Bowerman, Program Manager, Azure Compute Runtime dans un billet de blog.

"Le support client de Linux sur Azure ainsi que d'autres technologies Open Source s'est traditionnellement limité à identifier si oui ou non la plateforme Azure était la cause du problème. Si par exemple, vous aviez des problèmes à installer CoreOS sur une VM Azure, ou rencontriez des problèmes de performances sur votre application MySQL sur Azure ; après avoir vérifié que la plateforme Azure n'était pas la source du problème, il vous fallait vous diriger vers votre fournisseur Linux pour trouver une solution", résume le responsable Microsoft.

Aujourd'hui Microsoft va plus loin, mais sans toutefois offrir un support étendu des VM Linux sur Azure. Redmond évoque en effet un support "limité" des principales distributions Linux ainsi que de quelques technologies tierces et Open Source sur sa plateforme. Sont ainsi concernées Ubuntu, CentOS (OpenLogic), Oracle Linux, Suse Linux Enterprise Server, OpenSUSE et CoreOS.

Désormais, ces distributions Linux sur Azure seront couvertes par un support Microsoft qui portera également sur l'installation et la configuration, les performances et le réseau. Pour un support avancé, que ce soit pour l'installation, ou encore l'optimisation minutieuse des performances, Redmond recommande de contacter directement le fournisseur Linux. Microsoft précise que les scenarii liés à la sécurité ne sont pas couverts, tout comme le développement d'applications ou le débugging d'applications personnalisées. Tout ce qui concerne la conception, l'architecture et le déploiement d'application n'est également pas pris en compte par le support Microsoft.

Même son de cloche pour le support des technologies tierces comme PHP, Java Python, MySQL, Apache, Tomcat ou encore Wordpress où le support suit les mêmes contraintes. Microsoft renvoie aux forum et communautés au delà des scenarri couverts.

Google officialise le support de Windows Server sur Google Cloud Platform…avec du support

De son côté, Google a annoncé la disponibilité de Windows Server dans ses éditions 2008 R2 et 2012 R2 sur son Iaas. Le support de l'OS de Microsoft avait déjà été présenté en décembre 2014. Il était depuis en bêta. En clair, précise Google dans un billet de blog, les utilisateurs pourront bénéficier du Cloud de Google pour leurs workloads Windows. Les détournant alors d'Azure, le havre de paix naturel pour cet environnement.

Google précise également que "les instances Windows Server sont désormais couvertes par le SLA de Compute Engine", et les déploiements de Windows Server sur Google Compute sont aussi encadrés par les offres de support de la Google Cloud Platform.

"Les utilisateurs de Windows Server peuvent désormais déployer facilement un serveur avec Active Directory ou ASP.NET via le Cloud Launcher et peuvent étendre en toute sécurité leur infrastructure en place vers Google Cloud Platform, via un VPN", explique enfin Google.

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