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Oracle PULA : l’avis des experts

Au côté d’Oracle ULA, Oracle propose une autre option contractuelle, baptisée Perpetual Unlimited Licence Agreement. Pour ou contre ? La réponse par les experts.

Si l’on en croit Craig Guarente, le CEO et fondateur de la société américaine Palisade Compliance, certains de ses clients se sont vus proposer par Oracle un nouvel accord de licence, le Perpetual Unlimited Licencing Agreement (PULA), a confirmé le CEO à nos confrères et partenaires de SearchOracle (groupe TechTarget, propriétaire du MagIT).

Si pourtant aucun des clients de Palisade n’a pour l’heure opté pour ce mode, il est clair que les commerciaux d’Oracle ont cette offre dans leur besace, soutient encore Craig Guarente. « Les observateurs ne savent pas si des clients ont déjà basculé. Oracle doit encore annoncer officiellement PULA », poursuit-il.

Il est à noter qu’Oracle tient déjà à disposition une licence de type Unlimited Licence Agreement (ULA) avec laquelle les entreprises paient un forfait initial pour des licences non limitées sur une sélection de produits de la marque, et ce sur une période donnée – généralement de 3 ans. A la fin de cette période, Oracle réalise un audit et détermine le nombre de licences régulières à accorder, et les coûts pour des services supplémentaires. A l’inverse d’Oracle ULA, PULA n’impose pas de période donnée et le prix est calculé sur une estimation à l’année de l’usage.

PULA n’est pas seulement un nouvel accord d’Oracle ; il s’agit aussi d’un nouveau modèle de licence, explique Craig Guarente, toujours chez nos confrères de SearchOracle. La ligne directrice n’est pas encore très claire sur le fonctionnement et à qui cela profite. John Matelski, CIO du comté de DeKalb dans l’état de Géorgie, et ancien président du groupe d’utilisateurs Oracle (Independant Oracle User Group) confirme que « cela ne sera une solution universelle. Autrement dit, les accords de licences avec Oracle sont tous négociés au cas par cas, le TCO pour mon entreprise sera probablement différent de celui d’une autre ».

"Eviter le mal de tête"

Mais pour Craig Guarente, PULA devrait davantage intéresser les entreprises en phase de croissance, et pas celles dont la croissance stagne ou décroit. Il soutient que PULA devrait coûter plus chère qu’ULA. Selon lui, choisir une licence Oracle s’apparente à choisir entre économiser de l’argent maintenant et réduire les coûts dans le futur.

Toutefois, éliminer la nécessité de renégocier avec Oracle « évite le mal de tête » , rappelle encore Craig Guarente. Il ajoute : « c’est un prix très élevé à payer pour ne pas avoir à calculer à la fin de chaque période ».

Craig Guarente recommande d’examiner les gains de PULA par rapport à tous les éventuels usages de licences à venir dans l’entreprise. Les termes de PULA restant les mêmes, il est important d’évaluer les potentielles évolutions de l’entreprise. « Si vous évaluer de tels accords, passez en revue les différents scenarii », conseille-t-il.

« Les entreprises avec une forte empreinte Oracle devraient en profiter, celles qui se sont engagées avec Oracle à perpétuité », explique de son côté John Matelski. « Selon le prix, PULA peut être une bonne option, les coûts de licence devenant plus prévisibles et les problèmes de conformité disparaissant », ajoute-t-il. « En théorie, cela soit minimiser le nombre de litiges liés au licences, et devrait faciliter la tâche des utilisateurs et d’Oracle. »

Pour Craig Guarente, Avec une licence ULA, le client est confronté à une pression des coûts tous les trois ans à cause de re-négociation. Ce que PULA n’implique pas. Toutefois, « il ne s’agit pas d’un moyen qui aide le client à réduire ses coûts de support sur le long terme ».

Ce n’est que le début

Mais PULA n’est qu’un concept qui se développe. Craig Guarente affirme : « Je m’attends à ce que PULA soit différent dès l’année prochaine.

Au final, « la valeur de PULA dépend des coûts et si les entreprises veulent s’engager avec Oracle sur le long terme », explique encore John Matelski. « Je serais très intéressé par savoir ce que cela couterait à mon entreprise », s’interroge-t-il.

 

Traduit et adapté par la rédaction

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