Jr Casas - Fotolia

La semaine vue par LeMagIT (12 janvier 2018)

BNP Paribas emballé par la blockchain - CRM : Sellsy lève 7 millions pour tripler le nombre de ses clients, le belge Efficy vise les 3,5 millions € en France - Talentia accélère à l’international en rachetant Suisse - En France, BSA met un avocat de Microsoft à sa tête – Brexit : Londres reste championne d’Europe du financement de start-ups (d’après Londres)

Chaque vendredi, LeMagIT revient sur les autres actualités qui animent l'écosystème. Voici les 5 brèves importantes de cette semaine.

BNP Paribas Asset Management emballé par les transactions via la blockchain

Mercredi, BNPP AM a fait savoir qu’il avait réalisé sa toute première transaction de souscription dans un fonds en utilisant la technologie blockchain. Et ce serait un succès.

« Le test a confirmé la capacité des plateformes à établir la connexion entre différentes blockchains. Il était le premier à s’appuyer sur l’interopérabilité entre des blockchains indépendantes. », se félicite la banque.

D’après le Chief Operating Officer de BNPP AM, la blockchain permet des délais de transaction plus rapides et des systèmes plus fluides.

Le test s’est appuyé sur Fund Link, le programme blockchain de BNP Paribas Securities Services, et sur FundsDLT. FundsDLT est une initiative conjointe de la Bourse de Luxembourg, du Groupe POST et de KPMG Luxembourg.

CRM : le français Sellsy lève 7 millions pour tripler le nombre de ses clients

Le CRM français Sellsy a levé 7 millions d’euros ce jeudi. Créé en 2009, l’éditeur est implanté à La Rochelle et à Paris. Il revendique une croissance rapide, 3200 entreprises clientes dont le PSG et le groupe Nicolas.

Cette levée de fonds – son troisième tour de table – sera investie dans la R&D, dans le développement à l’international (en Europe où il réalise aujourd’hui 10% de son CA avec sa version en anglais) et dans le Marketing.

Son développement produit prioritaire sera le rapprochement bancaire et la comptabilité. « L’ajout de capacités comptables intégrées vont permettre de disrupter un marché encore largement tenu par des solutions on-premise créées il y a plus de trente ans », affirme l’éditeur. « Nous constatons une demande croissante pour notre offre transversale. L’idée est d’éviter les effets silo courants entre les services clé de l’entreprise (NDR : commerciaux, équipes marketing et support) »

Sellsy se fixe désormais comme objectif de tripler le nombre de ses clients d’ici 2 ans.

CRM : Efficy signe l’INRA et vise les 3,5 millions € en France

Autre CRM Cloud européen, le belge Efficy s’est félicité mardi d’avoir remporté son plus gros projet en France en gagnant l’appel d’offres de l’INRA (premier institut de recherche agronomique en Europe). Le marché concerne 1 050 licences.

L’INRA a mis en place un projet CRM pour mieux gérer ses partenaires en France et à l'étranger (établissements d'Enseignement Supérieur et de la Recherche, entreprises, organisations territoriales, etc.) et pour mieux piloter la réalisation des divers objectifs à atteindre (recherches conjointes, financement de projets scientifiques, une mutualisation de moyens, etc.).

« Nous avons opté pour une technologie CRM pour couvrir tous les domaines du  partenariat, du transfert et de l'innovation », résume Philippe Leroy, Directeur du projet. Il explique le choix d’Efficy par le besoin d'un logiciel collaboratif, fortement personnalisable.

L’objectif affiché d’Efficy en France est d’atteindre 3,5 millions de chiffre d'affaires et d’intégrer le top 3 des éditeurs de logiciel indépendants.

Talentia accélère à l’international en rachetant Suisse

Le français Talentia - éditeur de solutions de gestion de la Performance Financière (comptabilité, consolidation, reporting et élaboration budgétaire) et de HCM (payroll, gestion des talents) – a mis la main jeudi sur le suisse Addedo, société de conseil en solutions de gestion financière.

Addedo réalise un chiffre d’affaires proche de 11 millions d’euros, à comparer aux 55 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2016 de Talentia Software.

Cette acquisition importante permet au français de consolider sa présence chez nos voisins helvètes et allemands, mais aussi de mettre un pied sur le marché nord-américain où Addedo s’est récemment implanté au Canada.

« Cette acquisition vient également renforcer l’expertise des équipes de Talentia Software sur la ligne de produits Financial Performance », souligne l’éditeur.

Addedo revend et implémente IBM Cognos, LucasNet et Longview. Il poursuivra son activité sous sa marque.

En France, BSA | The Software Alliance met un avocat de Microsoft à sa tête

Mercredi, l’organisation qui représente les intérêts de l’industrie mondiale du logiciel, a nommé André Jahel à la tête du comité de BSA en France.

André Jahel est responsable juridique pour la propriété intellectuelle et la cybersécurité chez Microsoft France et Italie. Sa principale mission au sein de la Software Alliance sera de continuer à réduire l’utilisation de logiciels illicites dans le pays.

Avant Microsoft, ce juriste passé par l’Université Panthéon-Assas et la Harvard Law School, a officié chez Louis Vuitton Malletier en tant que responsable de la lutte anti-contrefaçon au Moyen-Orient et en Inde puis en cabinets d’avocats d’affaires.

Brexit does not break IT

Londres est et reste la première ville « européenne » en termes de financement de start-ups, loin devant Paris et Berlin. Les « Tech » de la capitale anglaise auraient bénéficié de 2,45 milliards de livres sterling en 2017 via les fonds de capital-risque. Soit le double de 2016. Les FinTech à elles-seules auraient attiré 1,34 milliard, devant l’AI (presque 500 millions £).

Paris n’aurait, elle, financé ses start-ups qu’à hauteur de 565 millions £ en 2017, et Berlin de 456 millions. Au niveau des pays, la Grande-Bretagne serait également en tête (3 Md£), devant l’Allemagne (695 millions) et la France (670 millions).

Ces chiffres publiés vendredi peuvent surprendre en plein Brexit. Mais ils sont à prendre avec des pincettes. D’une part ils ont été compilés pour London & Partners, un site directement lié à la mairie de Londres et dont le but est de « promouvoir la ville sur le plan international, en tant que meilleure endroit du monde où investir, travailler, étudier et à visiter ». D’autre part, comme le souligne un gérant de fonds à Reuters, parce qu’une entrave de la liberté de mouvement des talents venus d’Europe après le Brexit pourrait avoir des effets néfastes sur la croissance des start-ups locales.

Pour approfondir sur Editeurs

Close