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Comment migrer vers Azure Virtual Desktop (AVD) ?

Une migration vers Azure Virtual Desktop commence dès la phase de planification, ce qui implique d’évaluer les options de migration vers AVD, y compris les alternatives à la migration directe.

Azure Virtual Desktop – anciennement Windows Virtual Desktop – est l’offre de Microsoft Azure pour les postes de travail en mode service (DaaS). 

Utiliser Azure Virtual Desktop (AVD) évite l’achat du matériel et des logiciels de gestion coûteux pour les postes de travail virtuels (VDI). Il suffit de se connecter à Azure et en quelques clics, suivis de la saisie des détails d’une carte de crédit, des postes de travail virtuels prêts à être utilisés sont à disposition.

Mais la migration à partir d’un environnement VDI existant peut entraîner certaines complications. Avant de décider comment adopter AVD, il faut déterminer ce que c’est et les avantages effectivement offerts.

AVD fournit des postes d’entreprise ou des applications, virtuels, aux utilisateurs. Les traitements sont hébergés sur Microsoft Azure. En fait, AVD ne prend pas en charge les déploiements sur site, à moins qu’une organisation ne dispose d’une pile Azure, qui lui permet d’exécuter Azure en interne.

AVD fournit l’ensemble des services de back-end pour les postes et applications virtuels, et permet aux utilisateurs de se connecter aux ressources de leur entreprise via Internet. Les VM hôtes pour AVD font partie d’un pool d’hébergement et fonctionnent sur Microsoft Azure.

AVD est facile à mettre en place avec de nombreux centres de calcul à choisir. Les organisations peuvent rapidement créer un pool AVD à proximité de leur site ou sur plusieurs sites dans le monde. C’est un avantage considérable par rapport à l’achat et à la gestion de matériel en direct. AVD est inclus avec les licences RDS ou Microsoft 365 adéquates. Il peut s’avérer moins coûteux d’opter pour cette solution que de renouveler des abonnements à des applications virtuelles sur site et à des offres de postes de travail comme celles de Citrix ou de VMware.

L’évolutivité est une autre raison majeure d’adopter l’AVD au lieu des applications traditionnelles sur site. De nombreuses entreprises adoptent un espace de travail moderne et préfèrent les applications SaaS aux applications Windows. 

L’un des principaux obstacles à la transition vers le SaaS est l’existence d’une application métier ou d’un système backend critique qui n’est pas encore passé au SaaS et nécessite un poste ou une application publiés pour fonctionner correctement. Il peut être judicieux de migrer cette application vers AVD, car cela permet au service informatique de réduire le nombre de machines nécessaires à l’hébergement de l’application pendant que l’organisation s’occupe de la suppression de l’application. Lorsque l’application est migrée vers SaaS, le service informatique peut rapidement supprimer l’environnement AVD en quelques clics. 

La dernière raison de déployer l’AVD est le cycle de vie technologique d’un produit. Lorsqu’un produit est nouveau, il y a beaucoup d’innovations et de concurrence, et il peut être difficile de choisir un fournisseur. Ce n’est pas le cas de la technologie des applications et des postes de travail publiés, où la qualité des produits s’est normalisée et où la livraison aux utilisateurs n’est pas aussi différente que celle d’AVD, Citrix ou VMware.

Pourquoi ne pas migrer vers AVD

Il y a de nombreuses raisons de migrer vers AVD, mais aussi de nombreuses raisons de ne pas le faire. La plus importante d’entre elles est une question : l’organisation est-elle prête à passer au cloud public ?

Les applications qu’une organisation héberge sur AVD doivent accéder à des données, et ces données sont-elles disponibles dans le cloud public ? Cela peut obliger les équipes informatiques à migrer les applications, les bases de données et les serveurs de fichiers vers le cloud ou à mettre en place une route express ou un VPN vers le centre de calcul. Ces deux options entraînent des coûts Azure supplémentaires. De plus, AVD ne prend pas en charge les implémentations hybrides, contrairement à Citrix et VMware.

Une autre raison de ne pas adopter AVD par migration est que le plan d’administration d’AVD n’est pas aussi riche en fonctionnalités que celui de Citrix ou VMware. Les utilisateurs auront pratiquement la même expérience sur toutes les plateformes, mais ce sera différent du point de vue de l’administration du système. AVD ne dispose pas d’un système de gestion des images digne de Citrix Machine Creation Service (MCS). Cela peut constituer un problème majeur lorsqu’il s’agit d’un environnement de grande envergure. C’est l’une des raisons pour lesquelles Citrix et VMware sont plus populaires sur site que RDS. Toutefois, des fournisseurs tels que Nerdio, NetApp, Citrix et VMware proposent des produits que les services informatiques peuvent combiner avec AVD pour résoudre ces problèmes. Il en va de même pour la résolution des problèmes des utilisateurs : AVD n’est pas accompagné d’un outil de résolution des problèmes comme Citrix Director pour un service d’assistance.

L’existant compte-t-il ?

La migration vers AVD n’est pas une tâche facile. En fait, il n’existe pas de méthode claire et simple pour migrer à partir d’un environnement Citrix ou VMware sur site. Microsoft propose toutefois un guide complet sur la migration de RDS vers AVD. Las, le processus décrit ne fonctionne qu’avec des prérequis bien spécifiques.

La meilleure façon de migrer vers AVD est d’éviter toute migration et de créer un nouvel environnement AVD. Le défi de la migration dépend de la complexité de l’image actuelle de l’utilisateur et de l’utilisation par le personnel informatique d’outils d’automatisation des images tels que Terraform, Ivanti Automation ou Azure DevOps. Si une image est automatisée, la migration n’est pas si difficile. Les administrateurs informatiques peuvent simplement exécuter l’automatisation sur une VM Azure, supprimer les tâches qui installent le logiciel Citrix ou VMware et ajouter l’agent AVD aux tâches d’installation. Si le personnel informatique a créé et mis à jour son image manuellement, il peut être plus difficile de la recréer dans Azure. 

Les données des utilisateurs sont un autre élément à prendre en compte lors de la migration vers AVD. AVD prend en charge l’utilisation des profils FSLogix et en fait la publicité. Si une organisation utilise des profils FSLogix avec Citrix, VMware ou RDS, le service informatique peut facilement connecter les mêmes profils à l’environnement AVD. De là, les utilisateurs disposeront automatiquement de leurs profils complets dans le nouvel environnement. 

 

Les organisations qui utilisent une technologie différente, telle que Citrix Profile Management (anciennement Citrix UPM) ou Ivanti Zero Profile, doivent d’abord migrer vers FSLogix. Cela signifie que les utilisateurs commenceront avec un nouveau profil vide dans le cloud. Les équipes informatiques devraient rédiger un guide pour les utilisateurs sur la façon dont ils peuvent sauvegarder les données de profil, telles que les paramètres de Microsoft Edge ou Chrome, sur leur disque personnel, puis les réimporter dans le nouvel environnement. L’équipe informatique peut même programmer ce processus pour les utilisateurs. Mais parfois, il est préférable de se lancer avec des profils nouveaux (et propres).

4 facteurs pour aider à planifier sa migration

Il est facile de se perdre dans les détails de la mise en place d’un environnement AVD, mais les responsables informatiques et la direction doivent garder à l’esprit les facteurs suivants.

1. Le coût

Une licence AVD est incluse dans Microsoft 365, mais le coût principal est celui de la consommation d’Azure. Chaque hôte AVD qui fonctionne dans Azure consomme des ressources Azure, et AVD ne dispose pas d’une fonction de mise à l’échelle analogue à l’auto-scale de Citrix, qui arrête et supprime automatiquement les machines Azure lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. Cet outil Citrix recrée également les machines lorsqu’elles sont à nouveau nécessaires. 

Le service informatique peut programmer cette automatisation à l’aide d’Azure Automation, mais dans sa version initiale, AVD est créé pour générer autant de consommation Azure que possible. Il peut également y avoir des coûts inattendus en matière de réseau et d’utilisation des données. Si une application sur AVD nécessite une connexion au backend qui se trouve encore en local, les équipes informatiques devront configurer une route express sur leur VPN et payer les coûts de transfert de données associés.

Les organisations peuvent essayer d’éviter les surprises grâce au calculateur de coûts Azure, mais il ne s’agit pas d’une mesure parfaite des données que les utilisateurs consommeront sur la plateforme. Il est important que le service informatique surveille de près les coûts de l’environnement AVD au cours des premiers jours et des premières semaines de mise en ligne, afin de déterminer les coûts opérationnels de l’environnement. 

2. AVD vs Windows 365

Microsoft propose deux offres DaaS – AVD et Windows 365 – et les équipes informatiques et la direction doivent donc comparer les avantages de chacune d’entre elles. AVD est une offre DaaS de classe entreprise qui offre plus d’options et de liberté pour créer l’ensemble de l’environnement selon des spécifications directes.

Windows 365 offre à ses clients des PC complets en mode cloud, que le service informatique peut ensuite gérer avec Intune. Avec Windows 365, le service informatique n’a pas à payer pour la consommation. Le tarif est forfaitaire par mois et par utilisateur. Un bon cas d’utilisation de Windows 365 est un ordinateur de bureau pour les entrepreneurs indépendants qui ont besoin d’accéder aux données de l’entreprise, mais qui ne veulent pas être enrôlés dans Intune. Ces entrepreneurs peuvent accéder au PC virtuel Windows 365 à partir d’un appareil BYOD et le service informatique peut ensuite révoquer cet accès une fois les tâches accomplies.

3. Mono ou multisessions

Les organisations peuvent utiliser AVD avec des hôtes multisessions ou à session unique. Les considérations relatives à l’utilisation d’hôtes multisessions ou à session unique sont les mêmes que sur site, à une exception près. AVD permet aux administrateurs d’exécuter Windows 10 ou 11 en tant que système d’exploitation hôte multisessions. Si une organisation utilise des logiciels nécessitant Windows 10 ou 11, les administrateurs informatiques peuvent basculer entre Windows 10 ou 11 multisessions et profiter des économies de coûts des hôtes multisessions. 

4. Logiciel d’administration

Les services informatiques peuvent combiner AVD avec Citrix, VMware, Nerdio et d’autres logiciels d’administration pour gérer les images, disposer d’outils de dépannage pour les utilisateurs, réaliser des économies avec de l’auto-scaling et plus encore. Étudier ces options en vaut la peine, et les fonctionnalités supplémentaires des outils tiers peuvent être obligatoires pour les déploiements AVD à grande échelle.

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