Développement des pratiques agiles : trois tendances à l’oeuvre

Il n’est désormais plus un secret que les méthodes agiles ont bouleversé l’industrie du logiciel. Les éditeurs d’outils d’ALM - Application lifecycle management – continuent d’innover avec des produits et des outils promouvant toujours plus la collaboration pour aider les équipes de développeurs.

Il n’est désormais plus un secret que les méthodes agiles ont bouleversé l’industrie du logiciel. Les éditeurs d’outils d’ALM - Application lifecycle management – continuent d’innover avec des produits et des outils promouvant toujours plus la collaboration pour aider les équipes de développeurs. En 2014 la maturité des méthodes agiles passe par 3 axes principaux :

Un morphing des pratiques agiles

La méthode agile choisit par nombre d’organisations pour leurs développement est devenue si populaire qu’elle en est devenu synonyme d’agilité en général. En fait ce dernier concept revêt beaucoup de méthodes différentes et les approches Lean, Kanban, Scrum ou Extreme Programming ont également permis la mise en place de pratique propre à chaque organisation. Finalement l’agilité est sans doute de ne pas demeurer en permanence les pieds dans la même méthode mais de nourrir sa propre expérience du développement de chacune des propositions dites « Agile ».

Pour Donald Reifer, Président et CTO chez Reifer Consultants, “aujourd’hui le point déterminant est plus la pratique que le dogme. Ce qui marche, qui est efficace, remplace utilement ce qui est à la mode ou encore ce qui est « theologiquement » correct. La mise en place d’indicateurs doit aider à montrer ce qui fonctionne et apporte le plus de valeur plutôt que la confrontation au dispositif théorique ».

Améliorations permanentes et adaptabilité sont ainsi les deux traits saillants de l’agilité. Il y a eu et il y aura encore de nombreuses formes de méthodes agiles afin de trouver ce qui fonctionne le mieux pour une organisation donnée. Reste que pour se lancer et changer son organisation mieux vaut au départ tabler sur une unique méthode au risque d’échouer. La capacité à mélanger les approches pour en tirer les éléments les plus productifs pour son organisation demande une certaine connaissance et dextérité propre aux organisations ayant déjà une maturité et sont à la recherche d’améliorations constantes.

L’agilité à grande échelle

En devenant de plus en plus populaires les méthodes agiles sont désormais utilisées à grande échelle et dans des structures décentralisées géographiquement dans des organisations matures en matière de développement. L’approche Scrum concernée en premier lieu les petites équipes, des structures plus importantes se sont alors tournées vers des variantes plus adaptées aux grands comptes comme Dean Leffingwell's Scaled Agile Framework (SAFe).

Pour Mike Bonamassa, Président de Blue Agility Consulting, « la communauté des développeurs a besoin de séparer les approches agiles en fonction de la taille des organisations, petite ou grande. Il y a des besoins véritablement différents. Pour les petites entités il s’agit de se concentrer plus sur le logiciel que sur la documentation, en développant des pratiques propres. Le défi est alors d’accompagner la croissance de l’entreprise en changeant d’échelle. Les grandes organisations demandent en effet une vision plus prescriptive. C’est-à-dire que la gestion documentaire de la méthode mise en œuvre devient essentielle. Lorsqu’on tente d’avoir plusieurs centaines de développeurs travaillant ensemble et sensés livrer toutes les deux semaines vous devez appliquer laisser de côté les pratiques propres aux petits groupes ».

Croissance continue de DevOps

De plus en plus d’entreprises intègrent une approche DevOps dans leur organisation afin de proposer un modèle de déploiement et d’implémentation en continu pour les utilisateurs.

“Ma prédiction est que l’objectif de DevOps d’étendre les méthodes Lean et Agile pour une approche de bout en bout, de l’idée à la mise en production, va devenir le principal pilier des organisations de développement existantes et qui font de l’agilité une priorité. C’est ce qui semble être la méthodologie la plus prometteuse pour sortir l’approche agile du ghetto actuel en la portant plus directement vers les opérations » explique Mark Swanson, senior software engineer chez Altisource Labs.

A l’occasion d’Agile 2013, SearchSoftwareQuality expliquait qu’une étude sur DevOps présentée par Gene Kim – intervenant lors du keynote – montrait que « les plus performantes des équipes DevOps étaient plus agiles (avec des déploiements 30 fois plus fréquents et des cycles 8000 fois plus rapides) et plus efficaces (avec deux fois plus de succès dans les modifications opérées) ».

Du coup parier sur le développement des pratiques agiles semble assez aisé pour les mois à venir. Ceux qui ont déjà sauté le pas ont un avantage et chercheront à le pousser encore plus loin. En adaptant ces processus et en tirant avantage de DevOps le mouvement « Agile » à rencontrer le succès et la croissance.

Article adapté d'un sujet de Yvette Francino, SearchSoftwareQuality

 

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