Gestion de données : le bon, le meilleur et l’excellent

Le moment est venu pour les entreprises d’adopter une approche plus mature et plus élaborée de leurs données.

J’ai récemment abordé le concept du « Y » et la manière dont il convient d’améliorer la disponibilité et la gestion des données. Entreprises et fournisseurs doivent notamment faire évoluer leur pratique de la seconde. Pour tirer pleinement profit de cette précieuse ressource, je suggère d’adopter la méthode que j’ai intitulée « Le bon, le meilleur et l’excellent ».

Le bon

Conservez vos données aussi longtemps que nécessaire. Vous me direz que cela tombe sous le sens, pourtant de nombreuses entreprises ne conservent pas leurs données plus de 6 à 12 mois. Elles ne peuvent donc pas revenir aussi loin en arrière qu’elles le souhaiteraient quand elles en ont besoin ; par exemple quand elles doivent retrouver leur historique de données au cours d’une procédure d’e-discovery ou d’un audit réglementaire.

Certaines entreprises ne protègent pas leurs données assez souvent - pas plus d’une ou deux fois par semaine. Elles risquent de perdre plus de données qu’il n’est acceptable en cas d’attaque par des logiciels malveillants et autres évènements de corruption. Chez les prestataires de services, cet écart entre la capacité de récupération de données attendue par les entités métier et ce que peut réellement fournir le service informatique s’appelle la « faille de protection ».

En résumé : une bonne stratégie de gestion de données passe par une approche moderne de la sauvegarde des informations, et une prise de conscience par l’équipe dirigeante de l’importance tant de leur conservation que de leur récupération.

Le meilleur

Conservez ce dont vous avez besoin, délestez-vous du reste. À peine les entreprises ont-elles « résolu » leurs soucis de conservation de données - en conservant celles-ci suffisamment longtemps et en les sauvegardant au bon rythme - qu’elles découvrent les contraintes de stockage associées à cette approche. De même, à peine aurez-vous satisfait aux exigences des équipes de juristes et de responsables conformité en conservant les données suffisamment longtemps, qu’elles vous demanderont de ne « pas les garder un jour de plus que nécessaire ». Au même titre que leur conservation, la destruction des données constitue, en effet, une facette importante de la gestion de données.

Il existe une fenêtre de durée à respecter ; supprimer ou détruire les données stockées au-delà améliorera votre budget de protection de données. Ainsi, les versions antérieures de données dédiées à l’exploitation deviennent inutiles après 18 à 24 mois. Pourtant, pour des raisons stratégiques ou d’obligations réglementaires une petite partie de vos données doit être conservée cinq ans ou plus.

Conclusion : améliorer sa stratégie de gestion de données implique de recourir aux technologies d’archivage, mais également d’améliorer la communication et la collaboration entre les équipes en charge de la conformité et les équipes IT. Il n’est plus possible aujourd’hui de voir les sauvegardes comme de simples copies de dossiers, de bases de données ou autre ensemble de données. L’information que contiennent les données doit désormais être étudiée avec discernement avant d’agir.

L’excellent

Faites que la restauration soit plus qu’un simple travail de protection et de préservation de données. Sauvegarde, archive, instantanés, répliques ; autant de méthodes dont chacune sert un objectif. Toutefois, élaborer une infrastructure de protection de données peut se révéler coûteux. Quels autres usages pourriez-vous faire de vos données dormantes ? Voici quelques pistes :

  • Faites une copie dormante distante pour garantir la continuité des activités et la reprise après désastre.
  • Mettez à jour une copie de votre système d’exploitation ou d’une application dans un environnement de test pour vous assurer que le correctif de l’OS ou que la mise à jour de l’application ne va pas porter préjudice à l’utilisateur au moment de sa mise en oeuvre dans l’environnement de production réel.
  • Générez des analyses et des rapports sur les données dormantes pour obtenir davantage d’informations sans affecter les performances de production.
  • Fournissez une copie en quasi-direct des données de production aux équipes DevOps afin de les soutenir dans leurs efforts et ainsi de faire gagner du temps à toute l’entreprise.

Il ne s’agit que de quelques scénarios possibles. Demandez-vous quelles capacités supplémentaires vous pourriez libérer, ou encore quelle valeur d’entreprise vous pourriez obtenir en exploitant ces données dormantes au-delà de leur stockage en sécurité.

Conclusion : tirer le meilleur profit de votre gestion de données stratégique implique d’utiliser ce que l’on appelle la gestion des copies de données, ou CDM (Copy Data Management), aussi appelée « virtualisation des copies de données » ou encore « gestion active de copies ». Certains prestataires se concentrent sur la réalisation des copies, la protection des données n’est alors qu’un des résultats qui en découle. D’autres étoffent leur offre de base de protection de données par des mécanismes qui apportent des capacités opérationnelles supplémentaires telles que celles répertoriées plus haut.

Le domaine de la CDM fait l’objet de beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme. Il est très tendance, mais ne nous y trompons pas : la protection et la conservation des données vont devenir le fondement d’une stratégie de gestion de données plus large ; une stratégie qui vous permettra de conserver ce que vous voulez, de vous délester du superflu et d’obtenir davantage de vos données. 

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