Cet article fait partie de notre guide: Le Grand Guide Windows Server 2016

Microsoft Nano Server : en faire plus avec moins ?

Nano Server est un nouveau type de déploiement de Windows Server, conçu pour occuper le moins d'espace possible. Comme pour toute autre nouvelle fonctionnalité de Windows Server, les administrateurs doivent s'interroger sur l'utilité de cette solution pour leur entreprise, et apprendre à en tirer le meilleur parti.

Nano Server s'apparente à Server Core par l'absence d'interface utilisateur. Mais au-delà, il existe plusieurs différences majeures entre les deux déploiements.

Nano Server ne dispose pas des API Win32, que l'environnement graphique exige. Bon nombre de ces API existent toujours dans Server Core, car elles permettent d'afficher des fenêtres d'invite de commande et des éléments similaires.

En revanche, Microsoft délaisse la prise en charge des packages d'applications MSI et des applications 32 bits dans Nano Server. Nano Server est si léger qu'il n'offre pas d'interface locale et ne prend en charge aucune connexion locale.

Une version réduite de Windows Server

Microsoft a fait de Nano Server une version si minimaliste qu'on est en droit de s'interroger sur ce qu'elle peut apporter. Il va sans dire que la suppression d'une grande majorité des fonctionnalités de Windows Server réduit considérablement les capacités du serveur.

Microsoft a présenté en détail quatre rôles spécifiques à utiliser sur Nano Server : DNS, serveur DHCP, Hyper-V et serveurs de fichiers de type scale-out.

Dans la mesure où Windows Server 2016 est la première version de Windows Server à prendre en charge l'utilisation de Nano Server, il semble probable que Microsoft prendra en charge un nombre très limité de rôle à l'origine, quitte à en ajouter d'autres au fur et à mesure de l'évolution de Nano Server.

Microsoft a adopté une approche similaire avec Azure. Par exemple, Microsoft ne prévoyait pas à l'origine l'exécution d'Exchange Server sur les machines virtuelles Azure, c'est maintenant chose faite.

Il est facile de se montrer quelque peu cynique à l'égard des rôles si limités de Nano Server. Après tout, des services comme DNS et DHCP sont déjà allégés et ne consomment généralement que peu de ressources.

Il est donc compréhensible de s'interroger sur les bénéfices réels à tirer de la migration de ces services, des VM traditionnelles vers Nano Server.

Quelle aide peut-alors apporter Microsoft Nano Server ?

Aux dires de Microsoft, il y a trois domaines dans lesquels les entreprises auront avantage à utiliser Nano Server : sécurité, disponibilité et évolutivité.

Sur le plan de la sécurité, Nano Server offre une surface d'attaque inférieure d'environ 93 % par rapport à un déploiement Server Core. Dans la mesure où Microsoft a retiré une telle quantité de code, la société estime qu'il sera possible de réduire d'environ 92 % le nombre de bulletins de sécurité critiques émis pour Nano Server.

La faible présence de code joue aussi sur la disponibilité du serveur. Puisqu'une grande partie du code a disparu, la gestion des correctifs devient plus simple et moins intrusive. Microsoft estime que le nombre de redémarrages requis dans le cadre de la gestion des correctifs diminuera de 80 %.

Pour finir, Microsoft affirme que Nano Server facilitera la montée en charge. Compte tenu de la faible empreinte de Nano Server et des types de rôles que Microsoft prévoit, Nano Server devrait consommer moins de ressources système.

Cette fonctionnalité permettra à l'équipe informatique d'accroître la densité des serveurs virtuels. D'après certaines estimations, un seul hôte Hyper-V pourrait accueillir au moins 1.000 serveurs Nano virtualisés.

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