Cet article fait partie de notre guide: Stockage Objet : le Who’s Who 2017

L’essentiel sur SwiftStack

La concurrence est âpre sur le marché du stockage objet entre acteurs établis et start-ups. En s’appuyant sur le récent Magic Quadrant de Gartner, LeMagIT fait un tour d’horizon des offres : aujourd’hui SwiftStack.

SwiftStack 4.3 est la dernière version de l’implémentation commerciale de la plate-forme de stockage OpenStack Swift commercialisée par l’éditeur SwitftStack. Dérivée du code open Source d’OpenStack Swift, le système de stockage objet d’OpenStack, la plate-forme embarque des fonctionnalités additionnelles conçues pour simplifier la mise en œuvre et l’exploitation de la plate-forme par les entreprises.

Les principales nouveautés de cette dernière mouture, dévoilée à l’automne 2016, sont les fonctions d’équilibrage de charge intégrées, les fonctions de recherche dans les métadonnées, un client logiciel pour permettre à des utilisateurs d’accéder aux données de leur compte depuis leur poste de travail, le support d’iPv6, des améliorations en matière de capacité planning, le chiffrement des données au repos ainsi que des outils de migration de données.

SwiftStack est aussi en pointe dans le développement de l’accès à Swift en mode fichiers via Swift File Access, aussi connu sous le nom ProxyFS. Swift File Access devrait être intégré dans SwiftStack dans une prochaine mouture.

Équilibrage de Charge, recherche dans les métadonnées et Cloud Sync

Les nouvelles capacités d’équilibrage de charge sont conçues pour éviter de recourir à des équipements réseaux dédiés pour éviter l’apparition de problème de contention lors de l’accès aux clusters de stockage. Jusqu’alors, explique Mario Blandini, le vice-président du marketing de SwiftStack, il était possible de configurer une solution de load balancing tierce, mais rien n’était intégré en standard dans Swift.

SwiftStack 4.0 peut aussi automatiquement envoyer les métadonnées collectées pour chaque objet à ElasticSearch à des fins d’indexation et de recherche. Les utilisateurs peuvent ainsi utiliser ElasticSearch pour chercher des données et les déplacer sur la base de politiques. Selon Blandini, « les utilisateurs considèrent le stockage objet comme un stockage à grande capacité et à faible coût, mais le vrai point fort est de pouvoir tirer parti des métadonnées afin de mieux exploiter les données, notamment hors des applications ». Blandini a cité en exemple le domaine des sciences de la vie. Avec les nouvelles fonctions, des chercheurs peuvent utiliser ElasticSearch afin de chercher dans les métadonnées pour trouver des informations sur un génotype, sur les classes d’âge des patients ou tout autre attribut associé aux données.

Une autre fonction innovante récemment lancée par SwiftStack est Cloud Sync, qui permet de répliquer des données de SwitfStack vers le service de cloud public de stockage Amazon AWS S3 sur la base de règles déterminées par l’administrateur. Ce mécanisme de synchronisation est vu comme un moyen d’ajouter un niveau de protection, mais aussi comme un moyen de simplifier le partage de données avec des utilisateurs externes.

Vers l’intégration en natif des protocoles de partage de fichiers NAS

Lors de l’OpenStack Summit qui s’est tenu au printemps à Austin, quelques-uns des principaux contributeurs à Swift, dont SwiftStack et IBM ont présenté leurs travaux sur l’accès en mode fichiers à OpenStack Swift. Swift File Access (ProxyFS) permettra d’écrire dans des conteneurs via des protocoles de fichiers sans avoir à recourir à une passerelle NAS tierce. L’idée est de permettre l’ingestion de fichiers en mode SMB ou NFS et de permettre leur accès via les API objet ou vice-versa. L’intégration de services de fichiers natifs a pour but de permettre à Swift de concurrencer certains systèmes de stockage NAS distribués, mais aussi de faciliter la transition entre les protocoles NAS et objets.

Les prix publics de SwiftStack débutent aux environs de 375 dollars par teraoctet de données et par an et ce que les utilisateurs s’appuient sur la réplication ou sur l’erasure coding pour la protection des données dans le cluster. Cisco, Seagate et Supermicro proposent des configurations validées avec SwiftStack. Mais les clients de la firme ont aussi déployé la solution sur des serveurs standards de Dell, HPE, Huawei, Lenovo ou Quanta, selon Blandini.

SwiftStack fait partie du Magic Quadrant du stockage objet et des acteurs des systèmes de fichiers en cluster (source Gartner, octobre 2016) où il est catalogué parmi les visionnaires.

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