Cet article fait partie de notre guide: Ce qu'il faut savoir sur Windows Server 2012 R2

Windows Server 2012 R2 : ne négligez pas les exigences matérielles fondamentales

Alors que le support de Windows Server 2003 touche à sa fin, les migrations vont se multiplier. Mais avant de passer à Windows Server 2012 R2, il convient de se documenter sur les exigences matérielles de l'opération et déterminer si vos ressources sont suffisantes pour préserver les performances.

Alors que les systèmes d'exploitation évoluent et deviennent de plus en plus sophistiqués, s'accroît également la demande de ressources informatiques côté serveur. Ainsi, tout cycle de mise à niveau logicielle – particulièrement lorsqu'il porte sur des systèmes d'exploitation stratégiques pour l'entreprise – doit inclure une évaluation du matériel serveur, afin de garantir l'adéquation des ressources aux niveaux de performances requis.

Cette évaluation révèle les éventuelles carences en ressources système ; carences que sauront résoudre différentes stratégies, notamment l'équilibrage de la charge, la mise à niveau des systèmes ou le déploiement de serveurs supplémentaires. Le présent article examine les exigences de configuration liées à Microsoft Windows Server 2012 R2.

Configuration Windows Server 2012 R2 minimale

Windows Server 2012 R2

Pour prendre en charge Windows Server 2012 R2, la configuration système minimale est en grande partie la même que pour Windows Server 2012, et la majorité des normes la considèrent comme légère.

Les exigences de configuration explicites de Windows Server 2012 R2 comprennent un coeur de processeur 64 bits cadencé à 1,4 GHz, 512 Mo de mémoire vive, une partition de disque de 32 Go et une connexion réseau Ethernet standard (10/100 Mbps ou supérieure).

Le serveur requiert également un accès à un lecteur optique, ainsi qu'à un clavier, un écran et une souris.

Rappelez-vous : ces exigences correspondent à un déploiement de système d'exploitation minimal. Or un système configuré ou mis à disposition pour fournir uniquement ces ressources ne sera pas en mesure d'exécuter les applications ou les machines virtuelles qui viendraient s'ajouter au système d'exploitation. En d'autres termes, installer Windows Server 2012 R2 sur une machine qui affiche la seule configuration minimale requise n'a que peu de valeur en pratique, si ce n'est de permettre aux professionnels de l'informatique d'exercer leurs techniques d'installation et de se familiariser avec l'interface utilisateur.

Lorsqu'on passe d'un simple déploiement de test ou d'évaluation à une installation Windows Server 2012 R2 de production, il est important d'ajouter les ressources système supplémentaires nécessaires à un rôle ou à une application spécifique.

Exigences des rôles Windows Server R2

Windows Server 2012 R2 fournit un très grand nombre de services et de fonctions, répondant à des rôles serveur spécifiques. Toutefois, ils ne seront pas tous installés dans une configuration minimale. Parallèlement aux exigences minimales, et selon le rôle auquel est destiné le nouveau serveur, les entreprises devront allouer davantage de capacités en termes de mémoire, d'espace disque et de processeur.

Prenons un rôle de serveur d'applications. Le serveur d'applications doit fournir un ensemble de services connexes, tels qu'IIS (Internet Information Services), Microsoft .NET Framework, ASP.NET, COM+, Message Queuing, etc. Chaque service augmente les besoins du serveur au niveau du processeur, de l'espace mémoire et du stockage.

Un rôle tel que les services Bureau à distance (RDS) implique de nombreux services complémentaires. Ainsi, le serveur doit accueillir l'Hôte de virtualisation des services Bureau à distance, l'Hôte de session Bureau à distance et l'Accès Web des services Bureau à distance ; autant de fonctions qui sollicitent le processeur, la mémoire et le stockage. Et si l'unité de traitement graphique (GPU) virtualisée RemoteFX vient s'ajouter pour accélérer l'exécution des bureaux virtuels du client Windows, le serveur aura besoin de processeurs capables de prendre en charge la traduction d'adresses de second niveau (SLAT), ainsi que d'au moins une GPU compatible avec RemoteFX et DirectX 11.

Autre exemple, le rôle Hyper-V permet au serveur de prendre en charge la virtualisation et d'héberger simultanément plusieurs charges de travail. Ce rôle nécessite davantage de mémoire et d'espace de stockage pour les composants Hyper-V, des processeurs avec virtualisation à assistance matérielle, tels que les modèles Intel-VT ou AMD-V, ainsi qu'un mécanisme matériel de prévention d'exécution des données par le truchement du bit de non-exécution NX (NoeXecute) présent au niveau du BIOS chez AMD et chez Intel (sous l'appellation EDB ; Execute Disable Bit). Si les processeurs de classe industrielle actuels intègrent directement les extensions de virtualisation, il n'en reste pas moins important de vérifier ces capacités avant de tenter un déploiement.

Exigences de charge de travail

Les exigences informatiques ne s'arrêtent pas au système d'exploitation (OS) et à ses services. Vous devrez également allouer des ressources supplémentaires aux applications propres à votre entreprise. Par exemple, Microsoft BizTalk, Microsoft SQL ou toute autre plateforme CRM ou ERP. En termes de processeur, d'espace mémoire, de ressources de stockage et d'E/S réseau, les exigences des applications vont au-delà des besoins du système d'exploitation sous-jacent. Aussi, veillez à bien vérifier les besoins des vôtres et à ajouter les capacités requises à celles que réclame l'OS.

La planification de la charge de travail et des ressources se complique encore lorsque le serveur Windows est virtualisé. Dans le cadre d'une virtualisation, les exigences de traitement de chaque machine virtuelle (VM) multiplient les besoins au niveau du processeur, de la mémoire, du stockage et du réseau.

Supposons qu'un OS serveur et une application typiques réclament un coeur de processeur, 10 Go de mémoire vive (RAM) et 50 Go d'espace de stockage. Héberger 10 machines virtuelles comme celle-ci nécessiterait environ 10 fois ces ressources côté serveur (environ 10 coeurs de processeur, 100 Go de RAM et 500 Go d'espace de stockage). La quantité exacte de ressources varie selon les rôles serveur et les exigences de chaque application.

En pratique, il est impossible de répertorier les exigences système spécifiques de chaque couple application/rôle serveur possible et imaginable. La meilleure approche de la planification des ressources consiste à utiliser des outils d'administration système afin de mesurer par banc d'essai l'usage effectif des ressources par les applications et rôles Windows Server 2012 R2, afin d'estimer les ressources nécessaires sur un autre serveur. Qui plus est, un banc d'essai aidera les informaticiens à évaluer et à optimiser les performances de Microsoft Windows Server 2012 R2. 

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