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Freelance : un statut prisé par les experts du numérique

De plus en plus de développeurs, graphistes et community managers deviennent travailleurs indépendants. Une situation qui selon le degré d’expertise peut s’avérer très rémunératrice.

Le chiffre peut paraître étonnant tant est grande l’évolution en un si court laps de temps. En effet, Hopwork, l’une des premières plateformes françaises de freelances, annonce dans son bilan 2015 que le nombre de freelances inscrits sur son site a été multiplié par trois en un an.

Ils étaient plus de 15 000 en janvier 2016 à proposer leurs compétences. Bien sûr, la plateforme est encore jeune (elle a été créée en 2013) et cette accélération est aussi le signe d’une montée en puissance de la société. Mais pour son fondateur, Vincent Huguet, cela montre également un intérêt croissant pour ce mode d’activité professionnelle avec « une plus grande diversité́ de profils et des compétences nouvelles ».Des compétences notamment dans le secteur (élargi) du numérique. Le bond est particulièrement spectaculaire pour les community managers (ils sont quatre fois plus nombreux en un an), les graphistes et motions designers, et les développeurs web et mobile.

Les motivations de ces experts à choisir un statut de freelance sont multiples comme l’ont révélé de précédentes études : flexibilité, choix des missions, environnement professionnel mais aussi pour certaines, des rémunérations très attrayantes. C’est en tout cas ce que tant à prouver le bilan de Hopwork.

De la demande pour les spécialistes PHP et Java

Si le tarif moyen journalier d’un développeur web et mobile est de 336 euros (mais 234 euros pour un community manager), les experts des langages de programmation peuvent atteindre des tarifs beaucoup plus élevés. Jusqu’à 576 euros par jour pour un spécialiste Scala, 516 euros pour ceux qui maitrisent Python et 448 euros pour les développeurs Ruby.

Paradoxalement, le montant de ces tarifs n’est pas corrélé avec la demande. Puisque ce sont les spécialistes de PHP (40% des recherches de profils) et de Java (34%) qui sont les plus recherchés (pour respectivement des tarifs moyens journaliers de 327 et 444 euros).

Des grands écarts que l’on retrouve également pour les experts des bases de données. Très courues : la maitrise de Mysql et d’Oracle mais ce ne sont pas les mieux rémunérées (329 et 432 euros). En revanche, s’ils sont peu demandés, les développeurs SQL Server et dans une moindre mesure Cassandra sont plutôt bien payés (725 et 541 euros).

Des moyennes qui, même pour les plus basses, laissent espérer des rémunérations globales plutôt attractives. Il suffit d’ailleurs de voir que très peu de professionnels du numérique sont autoentrepreneurs (environ 2%). Reste que le statut de freelance malgré son attractivité comporte des incertitudes et qu’il ne résulte pas forcément d’un choix volontaire. 

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