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La GSMA invite les gouvernements à harmoniser les fréquences mondiales pour la 5G

Alors que les préparatifs commencent pour la seconde réunion de préparation de la conférence mondiale sur les radiocommunications de 2019, la GSM Association appelle les gouvernements à s'accorder sur un plan de fréquences mondial pour la 5G.

Les gouvernements doivent s’entendre pour harmoniser le spectre radio qui sera alloué à la 5G afin de permettre aux opérateurs de délivrer des services offrant des performances optimales et des services de roaming harmonieux. L’usage d’un spectre radio unifié permettrait aussi aux fabricants de terminaux de minimiser le coût des téléphones mobiles en simplifiant l’électronique radio des terminaux. C’est la recommandation effectuée par la GSM Association en amont de la seconde réunion de préparation de la prochaine conférence mondiale sur les radiocommunications (WRC-19) que l'Union Internationale des Télécoms (UIT) organisera en 2019.

Alors que la conférence doit se prononcer sur l’harmonisation des spectres radio pour les services de téléphonie mobile (mais aussi sur l’allocation de bandes additionnelles pour les services de communication par satellite ou pour les services de réseaux sans fil dans la bande des 5 GHz), la GSMA entend mettre en avant le besoin de ressources radio harmonisées pour faire face aux développements des services de téléphonie de 5e génération.

« Alors que l’industrie du mobile, les institutions de recherche académique et les organismes de standards internationaux développent les technologies clés pour la mise en œuvre de la 5G, le succès de la technologie dépendra largement de l’accès abordable au spectre radio nécessaire », a expliqué John Giusti, le responsable de la réglementation à la GSMA. « Il est essentiel qu’une quantité suffisante de spectre radio soit allouée aux nouveaux services mobiles et que les opérateurs soient autorisés à réutiliser les bandes de fréquences existantes pour la 5G lorsque cela sera nécessaire. Le rôle des gouvernements sera essentiel dans le cadre des travaux de la WRC-19 qui doit identifier des bandes de fréquences harmonisées pour la 5G et fournir l’impulsion pour l’investissement dans les nouveaux réseaux ».

Les services 5G font nécessiter bien plus de spectre que leurs prédécesseurs afin de délivrer toujours plus de bande passante aux utilisateurs. Nombre de gouvernements et d’autorités de régulation ont donc commencé à étudier l’allocation de bande de fréquences plus hautes que celles actuellement utilisées par la 3G (UMTS) et la 4G (LTE).

La GSMA indique toutefois que les gouvernements doivent continuer à travailler sur la mise à disposition de bandes de fréquences sous la barre des 1 GHz afin de permettre le déploiement en masse de services IoT. Elle cible aussi la bande des 1,6 GHz et des bandes de fréquences au-delà des 6 GHz.

L’association insiste aussi sur la nécessité pour les gouvernements de s’accorder sur les bandes de fréquences qui seront mises à dispositions afin d’éviter la fragmentation des spectres entre pays. Une telle fragmentation complique en effet la fabrication des équipements, accroît leurs coûts et complique aussi la mise en œuvre des services de roaming. La GSMA insiste aussi sur le fait qu’il faudra que les largeurs de bande accordées soient suffisantes pour permettre la mise en œuvre des services à très haut débit que permet la 5G.

Plus classiquement, la GSMA incite les gouvernements à mettre en œuvre des politiques encourageant l’investissement à long terme des opérateurs puisqu’il faudra sans doute encore accroître le nombre de stations de base pour délivrer les nouveaux services. L’association prêche ici pour sa chapelle puisqu’outre les fournisseurs de technologies, elle regroupe la plupart des opérateurs mondiaux…

 

Avec la contribution d'Alex Scroxton, ComputerWeekly

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