Steria estime être dans le « bon timing » sur l'offshore

Ce devait être une coentreprise en Inde, projet évoqué par Steria avant son rapprochement avec le Britannique Xansa et ses 5 000 personnes sur le sous-continent, ce sera finalement un partenariat au Maroc.

Ce devait être une coentreprise en Inde, projet évoqué par Steria avant son rapprochement avec le Britannique Xansa et ses 5 000 personnes sur le sous-continent, ce sera finalement un partenariat au Maroc. La SSII a inauguré mardi dernier à Casablanca son centre baptisé Medshore, monté en association à 50-50 avec le groupe marocain FinanceCom, un important conglomérat local présent dans la banque (BMCE Bank), l'assurance et les télécoms. Medshore s'installera à Casashore, une zone proche de la capitale économique du Royaume où le gouvernement marocain facilite - via des aides (réduction de l'impôt sur les sociétés, enveloppe pour la formation des salariés) - l'implantation de SSII voulant développer l'offshore. La société dirigée par François Enaud y finalisera en avril l'ouverture d'un centre de 700 mètres carrés. D'ores et déjà, une équipe d'une vingtaine de personnes travaille sur place.

Deuxième implantation au Maroc

Medshore sera tant destiné à la délocalisation d'activités de développement ou de maintenance sur les projets de la SSII – essentiellement des projets français -, qu'à servir le marché local. Y compris les besoins de FinanceCom. Medshore, qui prévoit d'employer 100 personnes fin 2008 et 500 en 2012, sera spécialisé sur la suite applicative Oracle et sur les nouvelles technologies (SOA, J2EE, data management, BI et gestion de contenus). Steria était déjà présent au Maroc, via un centre à Rabat employant quelque 80 personnes et servant jusqu'à présent essentiellement le marché local.

Pour François Mazon, le directeur général de la SSII en France et président de Medshore (ci-contre), cette ouverture correspond à la troisième brique de l'offshore façon Steria, un sujet sur lequel la société s'est montrée plus que prudente jusqu'en 2007. « Grâce à nos implantations offshore, nous travaillons aujourd'hui sur des dossiers qu'on n'aurait pas pu aborder auparavant », admet François Mazon, pour qui Steria a cependant pris le virage offshore dans « le bon timing » compte tenu de sa clientèle très tertiaire. « Les banques par exemple sont engagées dans une recherche de productivité importante pour leur back office. Elles sont donc en train d'accélérer sur l'offshore », note le dirigeant.

Harmonisation des méthodes : pas avant fin 2008

En plus de ses implantations au Maroc, Steria dispose de 5 000 personnes en Inde, fruit du rachat de Xansa en octobre dernier. Des forces dédiées à l'applicatif (TMA, développement) et à l'externalisation de processus métier (BPO). La SSII a également ouvert un centre à Katowice (Pologne) pour le pilotage des infrastructures. Reste maintenant à harmoniser les méthodes employées par les différentes équipes (locales et offshore), pour aboutir à un modèle intégré où un donneur d'ordre peut passer d'un centre de services à un autre sans couture. « Nous nous inspirons beaucoup des principes de fonctionnement mis en place chez Xansa, explique François Mazon. Ils ont dix ans d'expérience de l'offshore. » Reste que l'ensemble des équipes de la SSII ne partageront les mêmes pratiques que fin 2008. Preuve que le rachat de Xansa n'aura permis de gommer qu'une partie du retard pris par la SSII dans sa recherche d'implantations dans les pays à faible coût de main d'oeuvre.

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