Résultats : Bull atteint 1,3 Md€, mais déprécie sa filiale Amesys

Bull a réalisé une bonne année 2011, grâce à des activités de services et de supercalculateurs notamment. Si le CA se monte à 1,3 Md€, le groupe accuse une perte nette de 16,5 M€, impacté par une dépréciation partielle de la filiale Amesys et d'immobilisations incorporelles.

«Le plan BullWay, présenté fin 2010 et déployé dès début 2011 porte ses fruits comme prévu», affirme Philippe Vanier, président de Bull dans un communiqué pour présenter les résultats annuels du groupe. Une façon pour le groupe français d’expliquer que son recentrage sur les services et l’intrégration a conquis le marché des entreprises. Ainsi sur la période, le fleuron français des supercalculateurs notamment, a publié un chiffre d’affaires en hausse de 4,6% pour s’établir à 1,3 milliards d’euros, confirmant ainsi ses objectifs à court terme. La marge brute, quant à elle,  progresse de 4,2% à pour atteindre 289,9 millions d’euros.

Sur la période, les activités de Computing Solutions ont représenté l’essentiel du chiffre d’affaires du groupe. Le CA atteint 813 millions d’euros en hausse de 5,7%. Selon Bull cette activité a été dynamisée par ses offres d’Extreme Computing (intégration et maintenance), de services d’infrastructures et de services de sécurité. Ces derniers ayant notamment été renforcés par le rachat d’une société en Egypte, souligne le groupe.

Les activités Business Integration Solutions, liées donc aux services IT, ont progressé de 3,2 % en 2011 pour atteindre 312,9 millions d’euros, grâce notamment à une hausse des activités en France, en Amérique Latine et en Pologne.

La ligne de produits «Innovatice Products», quant à elle, progresse de 8% à 63,8 millions d’euros, «grâce à la bonne tenue de l'activité des serveurs propriétaires, ainsi qu'à la croissance de l'offre Extreme Computing dont cette BL assure la conception et l'assemblage», explique Bull dans ce même communiqué.

Enfin seules les activités «Security Solutions», ont chuté légèrement de 0,6%, à 116,2 millions d’euros de CA. Bull évoque «des cycles de décision, déjà longs», qui «se sont allongés», notamment dans le secteur de le défense.

En 2011, Bull a notamment livré deux supercalculateurs pétaflopiques, un en France au Genci (Grand Equipement National de Calcul Intensif) baptisé CURIE, l’autre au Japon, Hélios. Le groupe a également été retenu par Eurocontrol, en collaboration avec TCS pour  le développement et les tests d’applications métiers et signé un contrat d’infogérance avec La Poste.

Tous les indicateurs semblent donc au vert. Tous ? Non, car aussi bon soit le CA et rassurantes les perspectives pour 2013 - peu de chose sur 2012 - , Bull a créé la surprise sur les marchés en affichant une perte nette de 16,5 millions d’euros, contre un résultat net de 6,5 millions d’euros en 2010. «Un résultat exceptionnellement impacté par une dépréciation partielle de goodwill et d'immobilisations incorporelles», explique le groupe, pointant du doigt la dépréciation de sa filiale Amesys, spécialisée notamment dans la sécurité des systèmes critiques. Cette filiale, au coeur d’un polémique autour de la fourniture d’outils de surveillance au régime libyen de Kadhafi, a ainsi subit les affres d’un  contexte économique défavorable dans le secteur de la défense. De quoi faire chuter le titre du groupe de 5,2% à 3,10 euros à la mi-journée, le jeudi 16 février.

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