Sondage : l'avenir de Microsoft incertain après le départ de Bill Gates

50-50. Les résultats de notre sondage sur l'impact du départ de Bill Gates sur la suprématie de Microsoft sont très partagés. Preuve de l'avenir plein d'incertitudes du premier éditeur mondial. Même si le présent, lui, reste pavé de dollars.

Tout au long de notre sondage en ligne, le résultat aura été plus qu'indécis, restant toujours voisin de l'équilibre. Au final, une infime majorité (50,59 %) de nos lecteurs pense que le départ de Bill Gates, le fondateur de Microsoft qui a officiellement quitté l'éditeur en juin dernier, peut bel et bien ébranler la domination de Microsoft sur le logiciel.

A l'inverse, on peut aussi relever que presque autant d'internautes (84 votes contre 86) estiment que la retraite de l'homme qui symbolise à lui seul l'industrie informatique - et les richesses qu'elle a su créer - ne changera pas la donne pour le premier éditeur mondial.

Echec de Vista, échec du mariage avec Yahoo

Un vote très équilibré qui traduit la période d'incertitudes que traverse Microsoft, incertitudes que nous avions déjà répertoriées au moment de la retraite de Gates. Pour la première fois depuis longtemps, l'éditeur est contesté sur ce qui est le centre de son empire, Windows. Ne parvenant pas à convaincre les utilisateurs de migrer de XP vers Vista, l'éditeur ouvre une fenêtre à des concurrents - MacOS mais aussi Linux - pourtant mis sous l'éteignoir depuis des années. Microsoft a même dû accélérer le mouvement autour du successeur de Vista, Windows 7, pour occuper le terrain.

Le mariage avorté entre Yahoo et Microsoft - qui certes a beaucoup affaibli le portail, mais n'a pas éclairci le futur de l'éditeur sur le réseau des réseaux - contribue également à jeter le trouble sur l'avenir du géant de Redmond.

Des finances au beau fixe

Le tout alors qu'une épée de Damoclès pèse sur le modèle économique de Redmond, avec l'arrivée du cloud computing, ce changement de paradigme pour l'industrie du logiciel. Des ruptures qui, traditionnellement, sont moins bien digérées par les leaders en place que par les challengers ou les nouveaux entrants. Pour le quatuor à la tête du premier éditeur mondial (Steve Ballmer, Ray Ozzie, Craig Mundie et Kevin Turner), les défis à relever sont donc nombreux.

La direction peut toujours s'appuyer sur des résultats financiers records : en 2008, soit à peine plus de trente ans après sa création par Bill Gates et Paul Allen, et pour la première fois, le chiffre d'affaires de la société a dépassé les 60 milliards de dollars. Un joli cadeau pour un départ en retraite.
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