Golive est mort. Mais qui s'en soucie?

Sans surprise, Adobe éteint aujourd'hui son éditeur Web GoLive. L'éditeur en assurera toutefois le support.

Adobe a annoncé qu'il a stoppé les développements et la commercialisation de son outil de développement Web GoLive, un éditeur WYSIWYG que la société s'était payé en 1999 en rachetant l'Allemand GoLive Systems. L'éditeur propose aux actuels utilisateurs de Golive (dans sa version 9, dernière en date) une migration vers Dreamweaver pour quelque 199$. Il promet par ailleurs de continuer à assurer le support de Golive pour les utilisateurs existants .

En 1999, Adobe voulait revenir dans la course du développement HTML, menée tambour battant par Macromedia et son Dreamweaver. Cette même époque était le témoin d'un formidable engouement pour la création de sites simples « tout HTML ». La tendance chez les éditeurs était donc de lancer des outils visant à simplifier la tâche.

Adobe n'est jamais parvenu à contrecarrer les plans de Macromedia qui, avec Dreamweaver, avait déjà séduit la communauté des développeurs. Un schéma que l'éditeur a reproduit en 2000 en lançant un prétendu Flash-Killer, baptisé Live Motion, dans les pattes de Macromedia. Cette application, qui devait également lancer sur le Web le format SVG,  n'a pas résisté à Flash qui avait déjà conquis le Web par des animations légères et colorées, ainsi qu'avec les prémisses du langage ActionScript. Adobe abandonna les développements de LiveMotion alors en version 2.0, en 2003.

Finalement, la course à l 'échalote entre Adobe et Macromédia connaîtra son terme en 2005, quand Adobe, las de perdre du terrain dans le domaine des applications de développement Web, finira par se payer Macromedia, pour 3,4 Md$. C'est dire l'ampleur qu'avait pris ce marché. Depuis les jours de GoLive étaient comptés.

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