Résultats: un premier trimestre de «transformation» pour SAP

SAP vient de publier des résultats trimestriels flatteurs : chiffre d’affaires de 3 Md$ en progression de 21 % sur un an. Surtout, les ventes de licences et de services associés ont progressé de 20 % sur un an à 2,3 Md$.

SAP vient de publier des résultats trimestriels flatteurs :  chiffre d’affaires de 3 Md$ en progression de 21 % sur un an. Surtout, les ventes de licences et de services associés ont progressé de 20 % sur un an à 2,3 Md$.

A l’échelle européenne, la progression est plus modeste : 13 %. En France, plus précisément, les ventes de licences (hors Sybase) ont gagné 15 % sur un an. Mais, au total, le CA de la filiale n’a progressé que de 9 %. Nicolas Sekkaki, Dg de SAP France évoque une croissance à deux chiffres sur l’ensemble des secteurs, sauf pour l’industrie manufacturière et l’offre Business Analytics. Et de souligner la conclusion de 6 contrats supérieurs à 1M€ au cours du premier trimestre 2011 - «contre 12 en 2010». L’activité services financiers de la Société Générale figure parmi les belles victoires de la période, un projet en phase de démarrage devant permettre au groupe de gagner en visibilité sur l’activité de ses filiales à l’étranger, tout en intégrant compatibilité principale et auxiliaire - «c’est le premier client français de l’offre Core Banking », souligne Nicolas Sekkaki. Autre bonne nouvelle, la confirmation par le ministère des Finances de l’extension du nombre d’utilisateurs de Chorus.

Mais voilà, à l’échelle globale, le bénéfice n’a progressé que de 4 % sur un an à 403 M$, au lieu des quelque 500 M$ qu’attendaient les analystes. La faute à des dépenses opérationnelles qui ont bondi de 24 % pour atteindre 2,4 Md$. Soit plus que le chiffre d’affaires des ventes de licences et de services associés... Pour Nicolas Sekkaki, cette progression n’est pas inquiétante, elle est «stratégique» et illustre un double investissement dans le commercial et l’avant-vente, et dans la recherche et développement - «+27 %», indique-t-il. Sur ce dernier point, l’objectif de SAP est notamment de réduire les cycles de développement et de mise sur le marché : «avant, il nous fallait entre 18 et 24 mois [pour lancer un nouveau produit]. Nous sommes passés à 6/9 mois. Pour HANA, il ne s’est écoulé que 9 mois entre le concept et le premier client.»

Et, justement, selon le directeur général de SAP France, ces efforts seraient en train de payer : «nous avons 50 clients In-Memory en pilote dans le monde. Le pipeline se chiffre en plusieurs centaines de millions d’euros.» Des perspectives qui vaudraient également pour la mobilité, une activité acquise avec Sybase. Enfin, «ByDesign s’envole. Nous avions 200 clients dans le monde fin 2010. La base installée a doublé depuis. L’objectif est de 500 clients d’ici SAPphire, à Orlando [mi-mai, NDLR]».

À l’AP-HP, des soucis de configuration réglés ?
Nicolas Sekkaki cite aussi l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) parmi les références récentes de SAP en France. Mais le projet n’est pas jeune : c’est début 2010 que le déploiement de l’ERP SAP a commencé à l’AP-HP sur le domaine RH; un déploiement émaillé par des problèmes de configuration induisant des dysfonctionnements importants, nous indiquait-on alors, citant pèle-mêle «absence de paie, prélèvements cumulés...». A l’AP-HP, on soulignait en mars 2010 : «si ces dysfonctionnements ne sont pas majoritaires (environ 10 %), ils entrainent des besoins en régulation mangeurs de temps et parfois des situations critiques pour des agents en difficulté financière.»

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