T1 Capgemini : pas mieux que prévu, mais surtout pas pire

Tout va aussi mal que prévu. Les trois premiers mois de 2009 de la première SSII française montrent une stagnation de son chiffre d'affaires. Porté par l'infogérance et l'intégration, Cap parvient à compenser la panne de Sogeti et le dévissage du conseil. Rassurant.

Au vu des résultats du premier trimestre de Capgemini, la situation que traverse la première SSII française reste conforme aux attentes du groupe lors de l'annonce des résultats annuels en février dernier. A 2,2 milliards d'euros, le chiffre d'affaires enregistre une légère progression de 0,9 % sur un an. Retraité en tenant compte des variations de taux de change et de périmètre, l'activité se contracte d'un petit 0,3 %. Rappelons que le groupe avait prévu pour son premier semestre un chiffre d'affaires en décroissance de 2 % et une marge opérationnelle de 6,5 % au pire. Des objectifs confirmés aujourd'hui.

Cette résistance au premier trimestre permet même à Paul Hermelin de s'enhardir : après s'être refusé à donner des prévisions sur l'année entière en février dernier, le directeur général du groupe a précisé travailler sur un scénario central de 2 % de baisse de l'activité sur l'année. "Du fait des incertitudes qui demeurent sur le quatrième trimestre, ce 2 % doit être considéré comme le milieu d'une fourchette, entre un cas le plus favorable à -0,5 % et un cas défavorable à -3,5 %", a précisé Paul Hermelin, cité par l'AFP.

Sogeti : le moteur de la croissance s'enraye

La stabilité de Capgemini au premier trimestre s'explique par la progression de l'infogérance (+ 1,1%) et la résistance de l'intégration de systèmes (+ 0,4 %). Moteur de la croissance du groupe ces dernières années, Sogeti, le spécialiste des services de proximité, vit à l'inverse assez brutalement le retournement de la conjoncture. Sur les trois premiers mois de l'année, il accuse un recul de 0,7 %. Alors que la filiale spécialisée dans les services de proximité enregistrait encore plus de 9 % de croissance sur 2008 (4,2 % en fin d'année). Sans surprise, le conseil est durement affecté, avec un recul approchant les 10 %. En février, Capgemini s'attendait à seulement 7 % de contraction de cette activité sur le début d'année.

Arrivée de Bernard Liautaud, ex-BO, au conseil d'administration

Par pays, la France affiche une contraction de 0,8 %, tandis que la région Amérique du Nord, qui a déjà connu de sérieuses difficultés par le passé, dévisse de près de 7 %. De façon surprenante, Capgemini réalise en revanche une très bonne performance au Royaume-Uni, pourtant durement touché par la crise (+ 7 %).

Signalons enfin que Capgemini fait rentrer à son conseil d'administration deux nouveaux membres, dont Bernard Liautaud, le co-fondateur de Business Objects aujourd'hui associé au sein de la société de capital risque Balderton Capital Management.

Pour approfondir sur Externalisation

Close