Google vient évangéliser sa plate-forme Cloud en France

Shailesh Rao, à la tête des activités Business Development de Google Enterprise est venu porter la bonne parole de Mountain View à Paris, vantant les mérites de la Cloud Platform du groupe et de son ADN 100% Cloud.

«Le cloud est bien l’ADN de Google». C’est l'un des messages que nous pouvions retenir de la visite de Shailesh Rao à la tête des activités Business Development de Google Enterprise, en visite à Paris. Une façon de venir décrypter en France ce que la firme de Mountain View baptise désormais sa Cloud Platform, une pile complète tournée vers le nuage qui associe Saas, Paas et plus récemment Iaas. 

Cette plate-forme Cloud de Google s’est finalement concrétisée en juin dernier, lors de l’annonce par le groupe de Google Compute Engine, à l'occasion de sa conférence I/O. Un lancement qui avait alors marqué l’arrivée de Google, et de toute sa puissance de feu, sur le segment du Iaas, déjà occupé par des cadres comme Amazon ou encore Microsoft - dont la conversion d’Azure au Iaas était très récente.

App Engine chez Valeo et Malakoff Médéric

En France, les déploiements d’applications sur Google App Engine sont généralement effectués par des entreprises adeptes des Google Apps, indique Pascal Pignon, directeur des ventes Europe du Sud chez Google Entreprises. Le Paas de Google est ainsi utilisé pour développer des extensions à la suite collaborative, pour établir des connexions ou encore des modules de gestion de flux de documents et des workflows, explique-t-il. L’équipementier Valeo ainsi que Malakoff Médéric ont adopté la solution. Le spécialiste de la mutuelle exploite App Engine pour superviser son centre d'appel et analyser le nombre d’appels et les temps de réponse, notamment.

La Google Cloud Platform comprend ainsi Compute Engine, un service de provisioning de machines virtuelles Linux, associée à un service de stockage (Cloud Storage). Au dessus, une couche avec App Engine, le Paas du groupe initié en 2006, puis un ensemble de services comme les Google Apps, mais également Cloud SQL ou encore BigQuery (pour analyser des Big Data). Un ensemble désormais cohérent d’un point de vue du client, mais qui tient de la logique, raconte Shailesh Rao, tant Google et le Cloud ne font qu’un, selon lui. 

Avec Compute Engine, souligne-t-il, «nous avons juste ouvert la même infrastructure que nous utilisons chez Google pour la livrer aux entreprises. Sans autres datacenters. Nous donnons la plate-forme que utilisons en interne». Comme une évolution naturelle en somme, pour une société 100% cloud dès sa création. «Rien de ce nous apportons aujourd’hui n’est pas dans le cloud», poursuit-il, égratignant un peu plus la concurrence qui, comme Microsoft, tente de muer vers le cloud. 

Et selon lui, Google Compute serait un vrai succès au regard de la forte demande des entreprises. «Nous avons même dû freiner la demande pour éviter les bottlenecks», nous confie-t-il, illustrant la maturité du Iaas par rapport au Paas qui peine toujours à décoller. «Nous considérons qu’il existe davantage d’opportunités sur l’infrastructure et davantage de valeur à déplacer des workloads existants», explique-t-il. 

Si App Engine compte aujourd’hui une communauté de 150 000 développeurs et enregistre en un mois 500 000 applications actives, notamment, le Cloud de Google reste à la traine dans les préférences des développeurs, si l’on en croit une étude d’Evans Data publiée en septembre dernier. Selon le cabinet d’analystes californien, 36% des développeurs Cloud interrogés ont choisi d’utiliser, ou utilisent, Microsoft Azure pour développer leurs applications - contre 29 % pour les services Google et 28% AWS.  

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