Recherche : Microsoft se rapproche de Wolfram Alpha pour défier un peu plus Google

Dans la lignée de sa stratégie consistant à faire de Bing un moteur avancé proposant de l'information immédiatement exploitable, Microsoft annonce un partenariat avec Wolfram Alpha, un mix entre moteur de recherche et Wikipedia. Une façon de rapprocher peu à peu la recherche des fonctions décisionnelles. Même s'il ne s'agit que de premiers pas, tant chez Microsoft que chez Google.

Parti très tard pour tenter de rogner un peu la suprématie de Google dans la recherche, Bing, lancé en mai dernier par Microsoft, a d'emblée voulu remettre en cause la logique qui a fait le succès de Google : le champ unique de recherche. Objectif : remettre au goût du jour la logique de moteur avancé, en proposant un accompagnement fin de la recherche. Microsoft tente donc, avec Bing, de fournir des résultats plus immédiatement exploitables et permettant des prises de décision plus rapides.

Bing progresse... mais pas aux dépens de Google
Selon le dernier baromètre de Comscore, qui scrute tous les mois le marché de la recherche aux Etats-Unis, Microsoft a encore progressé en septembre. L'ensemble de ses outils - dont Bing - totalisent 9,4 % des requêtes (+ 0,1 % par rapport à août). Mais, dans le même temps, Google consolide sa place de leader : avec 64,9 % du marché, il gagne 0,4 point. La guerre entre les deux géants semble faire une victime collatérale : Yahoo qui, avec 18,8 % des requêtes, perd 0,5 % en un mois.
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C'est dans cette logique que s'inscrit le partenariat annoncé le 11 novembre entre le premier éditeur mondial et Wolfram Alpha, un mix entre pur moteur de recherche et encyclopédie sur le modèle d'un Wikipedia lancée elle aussi en mai 2009 par Stephen Wolphram, Britannique célébre notamment dans les milieux scientifiques pour avoir conçu, à la fin des années 80, le très puissant logiciel de calcul Mathematica. Partant d'une logique de champ unique, cet outil remonte des informations académiques, classifiées, contextualisées et multimédia.

La solution aux équations mathématiques

Via ce partenariat, ce sont donc ces informations "pré-mâchées" que Microsoft entend mettre à disposition des internautes. Dans un billet de blog, l'équipe en charge de Bing explique que "présenter des connaissances (immédiatement utiles à l'internaute, ndlr) en réponse à une requête est une des choses les plus enthousiasmantes aujourd'hui dans la sphère de la recherche". Microsoft promet les premières intégrations des fonctions de Wolfram Alpha dans Bing dans les jours qui viennent, aux Etats-Unis.

Sans dévoiler les modalités précises de cette intégration, Microsoft cite quelques exemples. Ainsi, en entrant sur Bing le nom d'un aliment, l'outil proposera un tableau sur les qualités nutritionnelles dudit aliment. Parmi ces futures options venant compléter le moteur de Microsoft, on trouvera aussi des traitements statistiques ou la résolution de fonctions mathématiques.

Beaucoup de chemin à faire... aussi pour Google

Rappelons que, suite au lancement de Bing, Google a également dévoilé un projet censé couper l'herbe sous le pied à Microsoft. En juin, le géant de la recherche a ouvert Squarred, service présentant l'information sous forme de tableau. Squarred, dont les premiers résultats étaient inégaux comme nous l'expliquions alors, a été amélioré par les équipes de Google et une seconde version est sortie en octobre. Mais, comme l'expliquent deux chercheurs de la firme de Mountain View dans un billet de blog, l'outil n'est qu'une "première étape vers l’extraction automatique d’informations utiles sur la toile pour les présenter sous forme exploitable". Avant d'ajouter : "Il reste beaucoup à faire avant que Google Squarred ne puisse quitter Google Labs". Un chemin où, cette fois au moins, Microsoft ne part pas avec trop de retard par rapport à Google.

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