Avec CloudPulse, Mandriva amorce son virage vers le Cloud

Mandriva présente le premier volet de sa stratégie Cloud : CloudPulse une déclinaison Saas de l’outil d’administration de parc de la société qui précède l’annonce de la sortie de Mandriva Business Server qui bénéficiera également d’un pendant dans les nuages. Le Cloud servira de base au recentrage de l’éditeur sur le segment des entreprises.

Le Cloud sera un élément clé dans la stratégie de Mandriva. C’est ainsi que pourrait être interprété le coup d’envoi par l’éditeur Linux français d’une offensive en direction des nuages. Une façon également, pour Mandriva, de concrétiser sa volonté de se ré-aligner sur le marché professionnel.

En points d’orgue : le lancement de CloudPulse, une déclinaison Saas de son outil de gestion de parc informatique et l’annonce à venir d’une version Cloud de MBS (Mandriva Business Server), le serveur entreprise (ex-MES - Mandriva Entreprise Server) de la société dont une offre revisitée est attendue pour novembre.

L’éditeur a présenté les grands axes de cette stratégie la semaine dernière, lors des Mandriva Days, qui se tenaient à Paris. CloudPulse est ainsi présenté comme un portage en mode Saas des services de gestion et de configuration de parcs informatiques, de sauvegarde des données, de télé-déploiement et d’inventaire. Le service vise à faire abstraction des outils classiques de gestion d’infrastructure, indique Mandriva sur le blog de la société.

Les fonctions de la mouture on-premise sont accessibles dans la version cloud. Sans surprise, les PME sont avant tout ciblées. L’abonnement au service démarre à 0,99 euros par mois (entre 5 et 15 machines) pour l’offre standard pour atteindre 4,99 euros par mois et par machine (entre 50 et 150 machines) pour l’offre Platinium. Le tout hors coût de mise en place.

Une version issue d'un fork

La déclinaison Cloud de Mandriva Business Server devrait suivre de quelques semaines le lancement de sa version on-premise (prévue pour novembre). Une version qui, selon Charles Schulz, le directeur marketing de la société - nommé en juin dernier (il siège également au comité de direction de la Document Foundation), «permet aux professionnels de gérer toute l’infrastructure sans passer par des administrateurs système et une équipe informatique».

Une configuration que l’on imagine donc tournée vers les PME, dépourvues pour la plupart d’équipe informatique dédiée. MBS a pour vocation de réduire ainsi la complexité de mise en place dès l’installation en proposant une interface d’administration simple. Elle sera notamment reliée à une "Appstore" Mandriva. Cette notion de facilité sera également portée par un module baptisé Mandriva Server Setup, chargé des configurations. Notons également que MBS a pour socle technique Mageia, un fork né de la communauté Mandriva, suite aux déboires financiers et organisationnels de la société.

La communauté Magiea et Mandriva avaient trouvé un terrain d’entente en mai 2012 - du moins sur le volet serveur. La version Saas de MBS proposera tous les services de la solution dans le Cloud et des passerelles seront mises en place (via Mandriva Server Setup) pour faciliter les migrations entre versions on-premise et Cloud.

Bénéficier de la notoriété franco-européenne de Mandriva

«Mandriva n’a pas la vocation à devenir un acteur du Cloud, précise Charles Schulz et ne souhaite pas devenir un Amazon ou un RackSpace». Mais l’éditeur a décidé de tracer une route, reliant ses produits aux nuages, afin de s’assurer un positionnement sur le segment des entreprises. «On a regardé l’état de l’art et on a remarqué que le Cloud intéressait de plus en plus d’entreprises, commente-t-il, des PME et aux grands comptes».

Du coup, pourquoi se priver de la notoriété franco-européenne de la société, un actif de l’éditeur, alors que se mettent en place des initiatives de Cloud souverain pour répondre à la très critique protection des données et de leur confidentialité ? Une volonté confirmée par Charles Schultz, qui reconnaît que la politique de Mandriva demeure très axée sur ces aspects. Côté hébergement de données d’ailleurs, Mandriva entend s’adosser à son infrastructure de datacenter existante, basée entre Metz et Paris, et promet que son offre restera domiciliée en Europe.

Par ailleurs, des accords seraient en cours avec «des grands acteurs du Cloud français». Ce lancement de CloudPulse ainsi que l’annonce prochaine de MBS dans le Cloud marquentles prémices d’un programme Cloud bien plus ambitieux, explique Charles Schulz. Un plan dont les futures lignes devraient être dévoilées au premier semestre 2013.

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