Steria signe un contrat de 1,2 Md€ avec le gouvernement britannique

Steria récupère un contrat de mutualisation de back-office avec plusieurs administrations britanniques. Ce contrat, qui court sur 10 ans, est évalué à quelque 1,2 Md€.

Aux prises avec une baisse de son CA de 2,6% au troisième trimestre, provoquée notamment par « un environnement demeuré difficile », Steria annonce avoir signé un contrat de plus d’1 Md£ (environ 1,2 Md€) sur 10 ans avec le gouvernement britannique. « Le plus important de l’histoire de la SSII », confirme François Enaud, Pdg de Steria, chez nos confrères de BFM Business.

Ce contrat clé pour la SSII s’inscrit ainsi dans le vaste programme de transformation de l’administration britannique. Un programme dans lequel Steria avait déjà posé ses jalons en signant en 2005 un accord d’externalisation avec le NHS (le ministère de la Santé en 2005). Steria s’était également payé la SSII britannique Xansa en 2007.

Cette fois-ci, associé au Cabinet Office, ce contrat porte sur la mutualisation des fonctions de centre de services et de back-office de ministère du Travail et des Affaires Sociales (DWP), de l'Agriculture (Defra), de l'agence britannique pour l'environnement (EA), et du UK SBS1 (qui propose des services à des organismes de recherche notamment).

Les travaux, dans le cadre de gros contrat, seront réalisés au sein d’une co-entreprise baptisée SSCL (pour Shared Services Connected), détenue à 75 % par Steria et à 25 % par le gouvernement britannique. Celle-ci devra ainsi développer une plate-forme commune aux ministères et agences gouvernementales dont l’objectif sera de mutualiser, dans un premier temps, les fonctions liées aux achats, finances et ressources humaines, indique Steria dans un communiqué. La plate-forme proposera des outils analytiques de données et de BI, rapporte encore la SSII.

A travers ce contrat, il s’agira alors de « regrouper les équipes dans une seule entité », rappelle encore François Enaud, de les « équiper d’un même outil », et de « les aider à analyser les données" qu’ils collectent, dans « un même format », explique-t-il toujours chez nos confrères de BFM. « Grâce à l'adoption de systèmes et de processus communs, SSCL entend réaliser des économies d'échelle et assurer une amélioration continue de la qualité et de la diversité des services offerts », souligne le communiqué.

La co-entreprise, qui deviendra un centre d’excellence au Royaume-Uni, doit employer les 1 200 personnes travaillant dans les centres de services des agences et ministères concernés par le contrat. A l’exception des employés du UK SBS1 qui seront intégrés en 2015, indique la SSII.

Ce contrat devrait permettre à Steria de se renforcer un peu plus dans le secteur public en Europe. Une activité qui représente 40% du CA réalisé par la SSII dans la région et qui constitue un « axe important » de la stratégie de Steria, confie encore François Enaud. D’autant qu’au troisième trimestre, le CA réalisé au Royaume-Uni affichait une baisse de 3,9% à taux de change constant. « La mise en œuvre par le gouvernement britannique de grands chantiers de rationalisation dans le Secteur Public a entraîné la réduction par anticipation de certains périmètres d’activité existants. Comme anticipé en début d’année, cette rationalisation a également fait apparaître pour le Groupe de nouvelles opportunités très significatives dont la conclusion pourrait se matérialiser d’ici la fin de l’année », indiquait Steria.

Pour approfondir sur SSII, ESN

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