RackSpace serait-il à vendre ?

Le spécialiste américain de l'hébergement, père du framework OpenStack, a engagé la banque Morgan Stanley pour l'aider à étudier des propositions de rachat.

Débordé par la guerre que se mènent les titans du Web comme Amazon, Google et Microsoft, RackSpace a décidé de faire appel à Morgan Stanley pour étudier les offres de partenariat et de rachat qu’il a reçu.
Une annonce qui a relancé les spéculations quant à l’intérêt de plusieurs géants de l’informatique, comme HP, Dell ou Cisco pour l’activité de l’hébergeur, dont les travaux ont donné naissance au framework OpenStack.

Une activité en croissance mais moins rentable

RackSpace, dont la valorisation boursière approche les 4,4 Md$, est un spécialiste historique de l’hébergement de serveurs (un équivalent américain d’OVH) et il s’est tardivement diversifié dans le cloud d’infrastructure pour tenter de riposter à la montée en puissance d’Amazon Web Services. La firme a poursuivi sa croissance l’an passé avec un CA de 1,53 Md$, mais a pour la première fois en six ans vu son bénéfice net reculer de 17,72 % (sous la barre des 90 M$). Plus préoccupant, l’activité a généré une trésorerie négative en 2013, une première en cinq ans. Le témoin de l’érosion des marges dans le secteur. D’ailleurs pour la première fois, RackSpace a choisi de ne pas riposter aux dernières baisses de prix d’Amazon et Microsoft.

Problèmes de taille critique ?

Nul ne sait si cela est lié à un effet de taille. Une chose est certaine : RackSpace est désormais distancé par ses rivaux en matière d’investissements. Alors que la firme a investi un peu plus de 101 M$ dans son infrastructure au premier trimestre, Google aurait dépensé près de 2,4 Md$ et Amazon près de 1,1 Md$. Des chiffres qui donnent le tournis, mais qui en disent long sur les investissements à consentir aujourd’hui pour jouer dans la cour des grands…

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