Art Coviello renonce à ses fonctions à la tête de RSA

Le président exécutif de la division sécurité d’EMC vient d’annoncer abandonner ses fonctions à compter du 28 février, pour raisons de santé.

C’est par un communiqué laconique que RSA, la division sécurité d’EMC, vient d’annoncer qu’Art Coviello abandonnera ses fonctions de président exécutif de RSA et de vice-président exécutif d’EMC le 28 février prochain, pour raisons de santé.

Art Coviello, lors d'un entretien avec la rédaction, en février 2013, à San Francisco.

Art Coviello a rejoint RSA en 1995, élargissant considérablement le périmètre de ses offres pour passer de l’authentification à la gouvernance de la sécurité, la gestion des incidents et des événements de sécurité, ou encore celle des identités et des accès. En 1995, RSA réalisait un chiffre d’affaires de 25 M$, contre 1 Md$ en 2014.

Mais Art Coviello s’est en outre distingué par des discours d’ouverture de la conférence RSA variés, mais souvent éclairants, qu’il s’agisse de souligner les évolutions technologiques à venir pour le monde de la sécurité informatique, pour des questions plus larges, de société, sur le rôle des pouvoirs publics et du secteur privé dans la lutte contre la cybercriminalité.

Ainsi, début 2014, il dénonçait un manque de régulation des activités de renseignement électronique des états, et la menace des cyberarmes. En ouverture de l’édition 2013 de la conférence RSA, Art Coviello s’était arrêté sur un tout autre sujet : le besoin pour des systèmes de sécurité adaptatifs, indispensables pour faire face, selon lui, à la partie totalement inconnue, parfaitement imprévisible de la menace. Un an plus tôt, tout en s’inquiétant de la lenteur trop grande de gouvernements pour s’adapter au numérique, il soulignait la disparition des frontières entre monde cyber et monde physique, et insistant sur la fin de la sécurité périmétrique et l’émergence indispensable de l’analytique Big Data pour la sécurité. Et quelques mois auparavant, Art Coviello encourageait à appréhender la protection sous l’anglais du risque, acceptant l’impossible d’une sécurité absolue.

Amit Yoran, président de RSA, assumera les fonctions d’Art Coviello, ce dernier officiant comme conseiller stratégique. Le remplacement de celui qui fut le PDG de RSA jusqu’à son rachat par RMC en 2006 n’est pas évoqué.

Pour approfondir sur Editeurs

Close