.Next 2018 : « Sherlock », le Framework IoT de Nutanix fait ses premiers pas

Lors de sa conférence utilisateurs annuelle, qui se tenait à La Nouvelle-Orléans au début du mois de mai, Nutanix a fait une démonstration impressionnante d'un framework de gestion et de déploiement d'applications IoT. Baptisé Sherlock, ce dernier ne devrait pas être disponible commercialement avant la seconde moitié de 2019.

Lors de sa conférence Nutanix.NEXT 2018 de La Nouvelle-orléans, qui s’est tenue du 8 au 10 mai 2018, Nutanix a fait une démonstration impressionnante d’un framework destiné à la gestion et au déploiement d’applications IoT.

Baptisée « Sherlock », la solution de Nutanix se présente sous la forme d’une pile de logiciels en cloud (privé ou public) conçue pour permettre la gestion à grande échelle d’applications composites et de flux de données capturés et traités par des périphériques IoT.

Sherlock est l’œuvre de Satyam Vaghani, actuel Vice-Président IoT et AI de Nutanix. Vaghani n’est pas un inconnu, puisqu’il est l’un des architectes du système de fichiers VMFS chez VMware et qu’il était aussi le CTO et cofondateur de PernixData lors de son acquisition par Nutanix. L’histoire veut que peu après le rachat, Vaghani se soit vu proposer des responsabilités dans le stockage chez Nutanix et qu’il a refusé, proposant à la place de développer un projet de framework IoT. À peine dix-huit mois plus tard, le fruit de ses travaux a impressionné les participants de la conférence.

Dans une démonstration, Vaghani a montré comment la technologie pouvait permettre à un magasin de détail d’identifier les clients et leurs habitudes d’achat en s’appuyant sur des technologies de machine learning appliquées aux flux vidéo des caméras de surveillance disposées dans le magasin. Il a aussi montré comment il sera éventuellement possible d’automatiser le paiement dans les magasins en utilisant des technologies telles que la reconnaissance faciale. La démonstration s’appuyait sur une console en mode SaaS pour supporter l'infrastructure IoT à l'échelle de la planète (dans le cas d’une chaîne de magasins mondiale).

« Le déploiement de l’IoT est très compliqué en raison de la variété des dispositifs en cause », a expliqué M. Vaghani. « Les infrastructures IoT sont déployées à l'échelle de la planète, pas à celle du datacenter. En conséquence, les plates-formes pour les opérations IoT sont très différentes des plates-formes que nous avons l'habitude d'utiliser dans le centre de données. Ne serait-ce pas formidable s'il y avait un moyen pour Nutanix de fournir un service managé susceptible de gérer toute cette infrastructure à l'échelle de la planète, le tout à partir d'une console centrale ? »

Encore en développement actif, Sherlock ne sera sans doute pas commercialement disponible avant 2019. Sunil Potti, le CTO de Nutanix, a ainsi indiqué que des " annonces plus concrètes " pour Sherlock seraient effectuées l’an prochain lors de .NEXT 2019 à Anaheim. Selon lui, Sherlock requiert encore une quantité importante de travail d'ingénierie.

« Tout comme nous ne pouvions pas prendre notre système d'exploitation actuel et le mettre sans modifications dans le cloud pour concevoir Xi, nous devons réaliser un important travail de réingénierie sur quelques composants de base de notre OS » pour Sherlock, explique Potti.

« Pour étendre notre pile technologique jusqu’à l’Edge, nous ne pouvons pas prendre notre pile de stockage actuelle. La quantité de traitement en temps réel nécessaire, les exigences de latence, les exigences d'encombrement… tout est différent ».

Nutanix anticipe d’ailleurs que certains composants de Sherlock pourront être déployés sur des infrastructures très différentes de celles de leurs nœuds traditionnels comme des passerelles Edge "légères" à base de Xeon-D.

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