Commvault étend sa sauvegarde au cloud et son stockage aux containers

Lors de son récent événement américain, l’éditeur a lancé une nouvelle solution de backup en SaaS et a enrichi le SDS qu’il vient tout juste de racheter.

Commvault veut manifestement sortir de son carcan historique des logiciels de backup sur site. L’éditeur lance une nouvelle solution en version SaaS, appelée Metallic, capable d’effectuer des sauvegardes des données sur site, en cloud, ou à cheval entre les deux. Lors de son récent événement Commvault Go à Denver, le fournisseur a également dévoilé de nouvelles fonctions pour Hedvig, le SDS qu’il a récemment racheté.

Dans le détail, Metallic se déclinera en trois offres : Core Backup & Recovery pour les machines virtuelles, les bases de données ou tout autre fichier stocké sur un serveur Windows ou Linux, Office 365 Backup & Recovery pour les documents SharePoint, ceux stockés dans OneDrive et les e-mails, ainsi qu’Endpoint Backup & Recovery pour les postes de travail. Dans chacun des cas, la sauvegarde est enregistrable sur site comme en cloud. Les tarifs sont respectivement de 200 $ par To et par mois, 4 $ par utilisateur et par mois, ainsi que 9,25 $ par utilisateur et par mois.

Dans tous les cas, les sauvegardes pourront être stockées dans le datacenter de l’utilisateur, sur Azure, le cloud public depuis lequel s’exécute Metallic, et sur AWS. Selon différents observateurs, Metallic a été conçu par Commvault pour proposer une offre de backup en cloud similaire à celles de Clumio, Druva ou encore Igneous, de nouveaux entrants sur le marché de la sauvegarde.

Du stockage pour les containers, avec un monitoring centralisé

Si Metallic doit permettre à Commvault d’adresser les besoins de sauvegarde des entreprises qui se lancent dans des projets de cloud hybride, la plateforme de stockage virtuel Hedvig DSP doit plutôt aider l’éditeur à se lancer sur le marché du stockage iSCSI, NAS et objet. À cette fin, le SDS vient de s’enrichir de quatre nouvelles fonctions.

La CSI (Container Storage Interface) apportera la possibilité d’attribuer du stockage aux containers et aux clusters Kubernetes ; DSP s’interfaçait jusqu’ici avec les serveurs physiques et virtuels (VMware, Hyper-V ou KVM). Un système d’Erasure Coding effectuera plusieurs copies (généralement trois) des données et les distribuera sur plusieurs sites, de sorte que toute partie d’un volume puisse être reconstruite en cas de défaillance d’un nœud de stockage. Une console de monitoring centrale proposera également reporting et alertes pour plusieurs datacenters, de sorte à simplifier l’administration d’une flotte de stockages virtualisés sur site.

Enfin, la prochaine version de Hedvig DSP sera « multitenant », comprendre subdivisible en plusieurs instances. Cette fonction adresse surtout les sociétés de service qui s’équiperont elles-mêmes d’une licence du logiciel pour revendre des services de sauvegarde à leurs clients.

Dans l’immédiat, Commvault présente toujours officiellement la solution d’Hedvig comme du stockage destiné aux sauvegardes. Néanmoins, plusieurs observateurs s’attendent à voir arriver un jour ou l’autre des appliances de stockage élastiques basées sur Hedvig DSP, pour ajouter de la capacité à l’envi, et fournies avec la solution de backup historique Commvault DP.

Aucun lien entre Hedvig DSP et Metallic n’est en revanche prévu dans l’immédiat.

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