Les services achats français veulent rendre leurs approvisionnements plus durables, mais plus tard

Malgré une reconnaissance élevée de l’importance des critères ESG par les services achats français, une étude d’Amazon Buy met en lumière la prédominance des contraintes économiques dans le procurement face à la volonté de durabilité.

Les professionnels français de l’approvisionnement considèrent que les politiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) sont très importantes. Ils seraient quasiment 80 % à estimer qu’il est crucial d’améliorer la durabilité des achats et 90 % déclarent que les politiques ESG de leurs fournisseurs sont importantes (et 70 % qu’ils les regardent avec attention au moment de choisir).

Mais de l’idée à la pratique, il y aurait encore un monde, souligne un rapport sur l’état des achats 2024 d’Amazon Business (la branche B2B d’Amazon concurrente d’un Ariba ou d’un Coupa).

Trouver des fournisseurs durables n’est pas simple

Les services achats rencontreraient en effet des difficultés à mettre en œuvre des actions ESG concrètes.

« Seuls 36 % des professionnels de l’approvisionnement en France veulent que leur organisation consacre davantage de temps et d’énergie [aux] objectifs ESG. »
Amazon Business

Par exemple, 9 services achats sur 10 considèrent qu’il est complexe de trouver des fournisseurs qui pratiquent des méthodes durables. Ce qui empêcherait leurs propres entreprises de définir ou d’atteindre des objectifs pour les approvisionnements.

Un autre frein est que la priorité des priorités est ailleurs. « 39 % [des répondants] indiquent que le principal défi auquel ils sont confrontés est la hausse des coûts des achats », souligne le rapport. Or le durable peut, souvent, être plus cher.

Résultat, à peine un gros tiers des responsables français des approvisionnements (36 %) souhaiteraient aujourd’hui « voir leur organisation consacrer davantage de temps et d’énergie à définir ou à atteindre des objectifs ESG, ou à acheter auprès de certains types de fournisseurs ».

L’IA à la rescousse ?

Fort de ce constat, la branche B2B d’Amazon – qui prêche évidemment pour sa paroisse – vante les bienfaits des évolutions technologiques liées à l’IA pour lever ces freins.

« Avec des technologies comme le machine learning […], les équipes pourront accéder à de meilleures données, de meilleures informations et de meilleures analyses qui les aideront à atteindre ces objectifs et à contribuer à construire un avenir meilleur (sic). »

Il n’en reste pas moins que l’enseignement majeur de cette étude est que pour les services achats, comme pour d’autres services des entreprises, la volonté d’être « green » est là, mais c’est bien la contrainte économique qui domine.

L’étude d’Amazon Business a été menée auprès d’un échantillon de plus de 3 000 décideurs chargés de l’approvisionnement et de cadres supérieurs familiers avec les opérations d’approvisionnement.

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