Enquête de Bruxelles sur SAP : l’USF salue l’occasion d’une clarification
Pour l’association des utilisateurs francophones de SAP (USF), l’enquête sur les pratiques de l’éditeur en matière de maintenance et de support des ERP sur site doit permettre de répondre aux interrogations de ses adhérents, encore nombreux on-prem.
Le 25 septembre, la Commission européenne a ouvert d’une enquête visant SAP. Bruxelles soupçonne l’éditeur allemand d’avoir volontairement restreint la concurrence sur le marché des services de maintenance et de support liés à ses logiciels ERP sur site.
SAP a fait savoir qu’il collaborerait pour prouver que ses pratiques sont, ni plus ni moins, celles du marché des logiciels. Quant aux utilisateurs français, ils regardent de près cette procédure. Sans pour autant accabler leur fournisseur.
Davantage de clarté
« L’ensemble des clients SAP que nous représentons à l’USF est certainement très intéressé par l’ouverture de cette enquête », réagit Gianmaria Perancin, président de l’association des utilisateurs francophones de SAP.
« La maintenance et le support on prem resteront un élément important dans les dépenses IT des entreprises pendant encore 4 à 7 ans. »
Gianmaria PerancinPrésident de l'USF
Même à l’heure du cloud, poussé de toutes ses forces par SAP avec son programme RISE, la maintenance et le support des solutions sur site restent un sujet central. « Dans les faits, il y a encore beaucoup d’utilisateurs de solutions on-premise », confirme Gianmaria Perancin dans un échange avec LeMagIT. « La maintenance et le support de ces dernières représentent un élément important dans les dépenses IT des entreprises. Et elles le seront encore pendant 4 à 7 ans, notamment en considérant que le prix de ces services est évolutif, au gré de l’inflation. »
L’USF espère donc que la procédure européenne permettra d’apporter « davantage de clarté » et qu’elle répondra « aux multiples questionnements et attentes » de ses adhérents.
Des adhérents qui veulent avant tout orienter leurs budgets vers l’innovation (IA, etc.), pour se préparer au mieux à affronter les défis économiques et géopolitiques actuels. Et pas investir dans du support, rappelle l’association.
L’USF ne jette pas la pierre à la SAP
Pour autant, Gianmaria Perancin ne se montre pas (trop) véhément envers SAP. Il loue au contraire l’attitude de SAP, jugée constructive, face à l’enquête de Bruxelles.
« Nous voyons que SAP se montre coopératif », se réjouit le président de l’USF. « L’éditeur affiche sa volonté d’apporter des solutions, et rappelle son engagement à assurer des marchés ouverts sur l’aspect concurrentiel. »
L’USF ne jette donc pas la pierre à SAP. Mais l’association se dit cependant « impatiente de voir les conclusions de cette enquête » ; conclusions qu’elle souhaite « rapides et positives pour toutes les parties », afin que les clients français de SAP puissent « bénéficier au plus vite des retombées » de la procédure. Et investir dans l’innovation plutôt que dans le support.