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Proofpoint obtient l’aval de Bercy pour le rachat d’Hornetsecurity
L’opération a reçu le feu du ministère de l’Économie et des Finances. Désormais propriété de Proofpoint, Hornetsecurity doit continuer à opérer comme entité autonome centrée sur les MSP et les grandes entreprises.
Proofpoint vient d’annoncer la finalisation du rachat d’Hornetsecurity, une opération qui avait été annoncée au printemps.
Pour mémoire, Hornetsecurity est un acteur allemand qui avait fait l’acquisition de Vade (anciennement Vade Secure) en mars 2024, conduisant à la création d’un important acteur européen de la sécurité de la messagerie électronique.
Dans un communiqué, Proofpoint souligne que ce rachat « a fait l’objet d’un contrôle du régime des investissements étrangers en France par le ministère de l’Économie et des Finances ».
L’éditeur indique qu’il s’est « contractuellement engagé auprès de Bercy à respecter des conditions strictes en termes d’implantation et d’emploi de la R&D en France, de développement de l’emploi plus largement sur le territoire, et de développement mondial de la branche européenne ».
Selon lui, « cet accord a pour objectif de favoriser un investissement contribuant à l’économie de la France, à son tissu industriel et à la création d’emplois ».
Concrètement, explique Proofpoint, « Hornetsecurity opérera comme une entité dédiée, centrée sur le service aux MSP et aux entreprises dans le monde entier ». C’est Daniel Hofmann, fondateur et CEO de Hornetsecurity, qui dirigera cette entité en tant que Vice-Président Exécutif et Directeur Général au sein de Proofpoint. En outre, « son comité de direction restera en place et continuera de piloter l’innovation produit, la stratégie go-to-market et le programme partenaires via la plateforme MSP ».
Au printemps dernier, lors de l’annonce de l’opération, Georges Lotigier, co-fondateur de Vade, apparaissait satisfait, évoquant des « turbulences » qui « appartiennent désormais au passé ». Il faisait référence aux rivalités entre Vade et Proofpoint. Ce dernier avait attaqué le Français en justice outre-Atlantique l’accusant d’avoir détourné une partie de sa propriété intellectuelle. Un premier jugement lui avait donné raison en 2021. Il avait été confirmé début 2023.
Georges Lotigier saluait alors également « l’un des plus gros exits pour un éditeur de cybersécurité européen et une excellente nouvelle pour notre écosystème ».
