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Google Drive prive par erreur des utilisateurs de leurs documents
Une mise à jour male évaluée et le service de stockage en mode cloud a estimé que les contenus en question enfreignaient ses conditions générales d’utilisation.
Ils ne constituent peut-être qu’un « petit pourcentage » des documents gérés avec les services de bureautique en ligne de Google, mais leurs propriétaires ne s’en sont pas moins fait largement entendre sur Twitter, ou sur les forums de Google : les documents en question ont été marqués par les algorithmes du géant du Web comme contrevenant à ses conditions d’utilisation. Résultat : impossible d’y accéder.
Ok, on en est donc à trois rédacs (BFM, RTL, Mondadori) qui se font suspendre leurs docs partagés sur Google Docs. Qui dit mieux ? pic.twitter.com/rX3LNzntYo
— Antoine Bayet (@fcinq) October 31, 2017
Dans un message sur ses forums, Google explique avoir « poussé du code » qui s’est avéré, sinon erroné dans ses conclusions, au moins trop zélé. Un correctif a été déployé pour permettre aux utilisateurs affectés de recouvrer l’accès à leurs documents. En réponse à l’incident, Google invoque ses efforts pour « protéger les utilisateurs contre les virus, logiciels malveillants et autres contenus abusifs ».
Mais cet incident pourrait bien servir d’avertissement : Google analyse les documents et fichiers stockés sur ses services, de manière automatisée, « pour vous fournir des fonctionnalités personnellement pertinentes, comme des résultats de recherche personnalisés, des publicités sur mesure, et la détection de pourriels et de maliciels ». Et il peut parfois faire des erreurs, avec des conséquences – certes là temporaires – plus ou moins heureuses.
L’épisode n’a en tout cas pas manqué de susciter le débat, certains ne manquant pas de souligner « le risque à utiliser un service externe qui ne vous appartient pas » et d’inviter les utilisateurs concernés à déployer leurs propres solutions alternatives.
Car l’incident ne manque pas de poser la question de la propriété réelle des données confiées à Google et du contrôle sur celles-ci. Pour certains, la conclusion est simple : utiliser ce type de service, c’est « renoncer à son contrôle et à ses droits sur les données ». Au moins en partie, semble-t-il.