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Avec le transfert de JavaEE, la fondation Eclipse va proposer des certifications

Tout en absorbant les nombreux projets et sous-projets amenés par le transfert de JavaEE, la fondation Open Source se structure pour pouvoir proposer des certifications et modifier son modèle économique.

Avec le transfert de Java EE à la fondation Eclipse, ce sont entre 40 à 50 projets que doit désormais accueillir l’infrastructure en place de l’institution Open Source, a confirmé Gaël Blondelle, directeur à la Fondation Eclipse, en charge du développement de l’écosystème en Europe, lors du Paris Open Source Summit. Cet événement, qui s’est tenu la semaine dernière à Paris, a réuni l’ensemble de l’écosystème Open Source.

Centre névralgique des outils de développements Open Source reposant sur Java, la fondation Eclipse et sa communauté d’industriels ont été choisi par Oracle, accompagné d’IBM et Red Hat, pour encadrer Java Enterprise Edition en septembre dernier. Cette décision avait d’ailleurs été accueillie favorablement par la communauté Java, comme soulagée de voir l’un des socles clé de Java s’habiller d’une gouvernance moins figée. Moins figée que celle d’un JCP en proie à des dissensions qui avaient  fini par cristalliser les développements, la feuille de route, et ainsi les évolutions du projet en lui-même.

Créer une communauté ouverte

Aujourd’hui, JavaEE s’est pourvue d’une marque spécifique au sein de la fondation : EE4J (Eclipse Enterprise for Java). Cette ombrelle doit d’abord permettre d’identifier « une communauté ouverte » pour JavaEE, précise Gaël Blondelle, et d’y fédérer le code source,  les spécifications standards, les kits de compatibilité (TCK –un problème récurrent dans l’écosystème Java) et les implémentations de références bâtie sur Java EE 8,  GlassFish 5.0, et la documentation idoine.

 A lui seul, GlassFish compte d’ailleurs 130 dépôts GitHub, avait rappelé Mike Milinkovitch, le patron de la fondation Eclipse dans un billet de blog. « Transférer ces projets GlassFish Open Source vers la Fondation Eclipse, et rendre opérationnels tous les différents sous-projets, en ligne avec les processus de développement Eclipse prendra un certain temps », avait-il confirmé. D’autant qu’entre temps, d’autres projets se sont également montés, à l’image de MicroProfile. Il est prévu que ce projet soit intégré à EE4J en 2018.

Parmi les sous-projets, on note par exemple Eclipse Jersey, une implémentation de référence de l’API REST Java JAX-RS, une autre pour le traitement JSON (Eclipse JSON Processing), une autre de JavaServer Faces (Eclipse Mojarra), ou encore de Java Message Service (JMS) dans le projet OpenMQ. Citons également le projet Eclipse Tyrus qui propose une implémentation de référence de l’API Java pour WebSocket.

Devenir un organisme de certifications

Autant donc de projets que l’infrastructure et le modèle de gouvernance Eclipse devra désormais supporter.

Mais le transfert de JavaEE vers la fondation Open Source est aussi l’occasion pour l’organisation d’ajuster son modèle économique, afin de créer des lignes de revenus supplémentaires pour – justement – financer ce surplus d’activités et le besoin accru de ressources. La fondation entend désormais proposer des certifications afin de garantir une forme de compatibilité standard, affirme Gaël Blondelle. En se transformant en un organisme de certification – du moins sur cette partie -, la fondation souhaite aussi installer une forme cohésion de l’ensemble de l’écosystème Java en place. L’objectif est de devenir « le lieu où l’écosystème Java se rassemble et collabore ».

 

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