Cet article fait partie de notre guide: Les clés de Windows Server 2022

Hyper-V face à vSphere : comment les comparer ?

Microsoft ayant récemment lancé Windows Server 2019, la question des caractéristiques de virtualisation face au leader VMware se pose.

Le coût, bien qu’important, n’est qu’un facteur de comparaison entre Hyper-V (Windows Server Virtualisation) et vSphere. Depuis le lancement d’Hyper-V Server 2016, Microsoft a fait de nombreux progrès pour réduire le fossé technique qui le séparait de son concurrent VMware. Les différences entre les deux fournisseurs tournent essentiellement autour des licences, de la sécurité et du nombre de fonctions incluses dans la version de base.

La version de base de Windows Server 2019, dite « Standard », comprend dans son prix la plupart des caractéristiques d’Hyper-V. Chez VMware, en revanche, in faut forcément souscrire à une licence vSphere Enterprise Plus pour bénéficier de fonctions comme le chiffrement des VMs, leur migration à chaud entre des serveurs, ainsi que la migration à chaud du stockage.

Utiliser Hyper-V en version Standard représente néanmoins une économie relative : elle ne comprend que l’exécution de deux VMs par hyperviseur, contre une infinité sur la version Datacenter. Cette dernière est désormais facturée au nombre de cœurs de processeur présents dans un serveur. Du côté de VMware, toutes les versions sont facturées au nombre de sockets dans le serveur, quel que soit leur nombre de cœurs.

VMware plus cher, mais avec plus d’options d’administration en cluster

En fait, la comparaison entre les deux solutions d’après les seules options incluses dans les licences est difficile car Microsoft et VMware ne prennent pas en compte les mêmes caractéristiques.

Prenons l’exemple d’un budget d’environ 20.000 € pour lancer des machines virtuelles sur trois serveurs. Chez Microsoft, pour 16.000 €, la version Windows Server 2019 Datacenter permet de lancer des VMs sur 48 cœurs (16 par serveur), 72 To de RAM (24 To par serveur) et, en bonus, toutes les licences des Windows qui fonctionnent sur les VMs sont offertes.

Chez VMware, pour 20.500 €, la version vSphere Entreprise Plus autorise 6 CPU physiques (qu’importe le nombre de cœurs) et 48 To répartis sur les trois serveurs. Il n’y a pas de licence pour les OS invités. Cette version dispose de quatre fonctions que la plateforme de Microsoft n’a pas : une distribution planifiée des ressources de calcul et de stockage (DRS), le déploiement automatisé des VMs selon des événements, la tolérance aux incidents, ainsi que le profilage des serveurs. Ces trois fonctions sont relatives à vCenter, dont la licence gonfle ici le prix ; elle est obligatoire pour pouvoir utiliser nos trois serveurs en cluster.

Précisons que pour que nos trois serveurs sous Hyper-V bénéficient aussi des fonctions cluster de ceux sous vSphere, il faut soit les piloter à la main avec des outils gratuits mais compliqués que sont PowerShell et Windows Admin Center, soit acheter une licence supplémentaire pour System Center Virtual Machine Manager (SCVMM) qui apporte certains automatismes. Cela dit, le niveau de fonction n’égalera jamais celui de vCenter : il n’est par exemple pas possible de migrer facilement des machines virtuelles à chaud entre deux serveurs séparés sur une longue distance.

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