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ML et IA : comment générer un ROI pour ses projets analytiques ?

Une étude d’IDC pour Alteryx montre que les organisations françaises veulent miser sur l’analytique avancée et l’automatisation, mais que trois freins doivent être levés pour que ces stratégies se concrétisent en bénéfices tangibles.

Une étude d’IDC commandée par Alteryx montre que la majorité des entreprises françaises auraient du mal à obtenir un retour sur investissement pour leurs projets analytiques. 59 % rapportent ainsi un ROI financier minime (0 à 5 %).

Les trois principaux manques identifiés par le cabinet d’analystes sont un manque de compétences et de formation en interne, un manque de démocratisation de la culture « data driven », et un manque d’accessibilité des données brutes.

Résultat, aujourd’hui, deux tiers des organisations françaises déclarent ne pas faire confiance à leurs propres données analytiques pour prendre des décisions. 86 % affirment même ne pas les utiliser du tout dans des projets d’analytique avancée (prédictif, Machine Learning, etc.)

« Lorsque l’on ne donne pas la priorité à ces piliers fondamentaux, il en résulte une déconnexion entre l’expert métier et la vision analytique », regrette IDC. « L’analytique reste alors dans les mains de ceux qui savent coder [et manipuler les données] (NDR : les data scientists) et n’arrive pas dans celles des personnes les mieux placées pour répondre à la question (NDR : les opérationnels) ».

Piliers d'un projet analytique réussi
Piliers d'un projet analytique réussi

Dans le même temps, IDC constate une réelle appétence. Certes, aujourd’hui, 71 % des entreprises de l’hexagone déclarent que moins d’un tiers de leurs décisions sont automatisées à l’aide de l’Intelligence artificielle ou du Machine Learning. Mais 67 % des organisations françaises investissent ou veulent investir dans l’analytique avant toute autre technologie.

Et 50 % veulent que au moins un tiers de leurs décisions métiers et opérationnelles essentielles soient aidées par ces technologies d’ici 2027.

Les résultats des entreprises françaises ne diffèrent pas fondamentalement de leurs homologues partout dans le monde. IDC souligne en effet que dans plus de la moitié des organisations, « à peine un tiers des travailleurs du savoir ont accès à un logiciel dédié à l’analytique au-delà des feuilles de calcul et des tableurs ».

« Cette étude valide un certain nombre de bonnes pratiques pour assurer le ROI de l’analytique », souligne Raphaël Savy, VP France et Europe du Sud chez Alteryx, à commencer par « le démantèlement des silos, le développement d’une culture des données qui aligne les dépenses technologiques sur l’amélioration des compétences, ainsi que l’alignement entre les professionnels IT et les dirigeants ».

L’étude d’IDC (intitulé « 4 Ways to Unlock Transformative Business Outcomes from Analytics Investments ») s’est appuyée sur un échantillon de 1 501 répondants en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, et en Asie-Pacifique.

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