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VDI : l’optimisation des images conserve toute sa pertinence
Avec Windows 10 et le cloud, les systèmes d’optimisation des images VDI n’ont peut-être jamais été aussi utiles qu’aujourd’hui.
L’optimisation de la golden image est l’une des principales bonnes pratiques pour la création d’un environnement de poste de travail virtuel. Elle est mise en œuvre pour améliorer l’évolutivité et la stabilité de l’environnement VDI, ainsi que l’expérience de l’utilisateur. Et le besoin d’optimisation de s’arrête pas aux portes du centre de calcul : il est également présent dans les déploiements cloud, où il demande même plus de travail.
Mais, quelle est la véritable valeur ajoutée de l’optimisation et comment l’évaluer quantitativement ? Et comment les optimisateurs d’images VDI se comportent-ils avec les environnements DaaS ?
Les raisons du besoin d’optimisation des images
Un environnement VDI est souvent construit sur du matériel coûteux. L’un des objectifs est de tirer pleinement profit du matériel et donc de supporter autant d’utilisateurs que possible par machine physique.
Mais un système d’exploitation de poste de travail n’est pas nativement conçu pour être virtualisé, et embarque de nombreuses fonctionnalités qui ne sont pas nécessaires dans un environnement VDI. Par exemple, quel est l’intérêt d’avoir l’application Xbox sur un poste de travail VDI ?
La majorité de ces fonctionnalités fonctionnent en arrière-plan en utilisant des services, ou sont déclenchées par des tâches. En supprimant ces fonctionnalités inutiles du système d’exploitation, l’empreinte des performances sera réduite, ce qui se traduira par une densité d’utilisateurs plus élevée.
Les optimisations peuvent être réparties en différentes catégories, avec notamment les applications intégrées, les services, les tâches programmées, les modifications du registre et les commandes spécifiques.
De nos jours, les optimisations doivent être appliquées plus fréquemment qu’avec Windows 7, du fait du rythme de sortie de Windows 10. Chaque version – 1803, 1811, 1903, etc. – gagne ou perd en fonctionnalités. Cela implique d’ajouter de nouvelles modifications, mais également d’évaluer toutes les optimisations existantes afin de savoir si elles sont toujours applicables.
L’administrateur doit donc consacrer plus de temps à la préparation du déploiement d’une nouvelle version de Windows 10 pour son environnement VDI. Rassembler toutes ces meilleures pratiques et les optimisations spécifiques est une tâche considérable, c’est pourquoi des outils d’optimisation sont apparus.
Outils disponibles
Il existe de nombreux outils, guides et scripts qui peuvent aider à appliquer ces optimisations. Les plus courants sont Citrix Optimizer et VMware OSOT. Ces deux outils fournissent une interface utilisateur dans laquelle il est possible d’appliquer des optimisations spécifiques. Par défaut, des modèles sont fournis pour différents systèmes d’exploitation comme Windows 7, 8, 10, et des systèmes d’exploitation de serveur comme Windows Server 2008, 2012 et 2016. Citrix Optimizer embarque des modèles spécifiques pour les différentes versions de Windows 10, de 1607 à 1809. Il existe également un modèle supplémentaire pour Windows Server 2019, qui n’est pas disponible dans VMware OSOT.
Les deux outils offrent la possibilité d’inclure et de partager son propre modèle. Mais Citrix vient seulement d’ajouter cette fonctionnalité en début d’année. Sans surprise, VMware OSOT propose donc davantage de modèles publics, au moment où nous écrivons ces lignes.
Il est facile d’intégrer ces deux outils dans une solution de déploiement, car ils prennent totalement en charge l’automatisation. Et certains administrateurs ne manquent pas d’utiliser les deux dans leur environnement. Car les deux outils diffèrent. Par exemple, VMware OSOT s’appuie par défaut sur un ensemble d’optimisations plus agressives. Il est donc très important de comprendre l’effet de l’optimisation appliquée et de trouver l’équilibre entre les performances et l’expérience de l’utilisateur, et bien sûr éviter de casser les applications.
Les deux outils sont gratuits et peuvent être téléchargés à partir des sites web suivants : VMware OSOT | Citrix Optimizer (inscription requise).
Mesurer les avantages
La version 2 de Citrix Optimizer a été testée dans le cadre d’une récente étude de l’ICT-R. Celle-ci fait ressortir les optimisations par défaut qui présentent le plus d’avantages. Les résultats montrent que la suppression des applications intégrées, également connues sous le nom d’applications UWP, présente le plus grand bénéfice.
Cela se reflète également dans la consommation de ressources CPU et dans l’impact sur le stockage.
Les résultats montrent une amélioration des performances qui se traduit par une plus grande densité d’utilisateurs. Pour plus d’informations et pour le rapport complet, voici les liens vers quelques études de l’ICT-R : Citrix Optimizer version 2, version 2 avec Windows 10 1809, et avec Windows Server 2019.
Optimiseurs avancés
Les optimiseurs actuels se concentrent tous sur le système d’exploitation, mais il ne faut pas s’arrêter là . Chaque composant d’un poste de travail VDI peut utiliser des optimisations, y compris l’infrastructure, les applications et même l’accès à Internet (en bloquant les publicités).
Cela va même plus loin en fonction des différents traitements et types d’environnement. Peu importe qu’il s’agisse d’un environnement VDI sur site ou d’une solution évolutive, hébergée chez un fournisseur de services en mode cloud. L’utilisation des bonnes optimisations peut améliorer l’expérience de l’utilisateur et réduire le coût, ce qui, dans un scénario de cloud computing, est souvent un facteur clé.
Un optimiseur de niveau supérieur contiendrait toutes les optimisations pour tout type de charge de travail dans tout type d’environnement, en cloud comme sur site.
Conclusion
Les résultats obtenus par l’ICT-R soulignent l’utilité de l’optimisation du système d’exploitation dans un scénario de VDI. Ils montrent une augmentation de la capacité globale, principalement due à la suppression des applications intégrées.
Il existe de nombreux outils et scripts qui peuvent aider à sélectionner les bonnes optimisations. Il est très important de comprendre l’impact de ces optimisations, car cela peut casser des applications.
De mon point de vue, ces outils sont utiles dans un environnement de laboratoire, mais j’ai toujours une préférence pour la création d’un script pour mes clients. De cette façon, tous les changements sont transparents et ne sont pas cachés derrière une interface graphique.