Descente aux enfers : RIM affiche une perte de 518 M$ et supprime 5000 emplois

En plein programme de relance, qui passera désormais par le licenciement de quelque 5 000 employés, RIM a publié une perte plus lourde que prévu et un chiffre d’affaires en chute de 43%. Le groupe ne voit pas de signe d’amélioration sur les prochains trimestres, d’autant qu’un retard des développements pousse RM à décaler la sortie des terminaux Blackberry 10.

Les perspectives d’avenir pour le Canadien RIM semblent de plus en plus floues. Le constructeur du Blackberry, actuellement en plein programme de ré-organisation de ses activités, a annoncé des pertes nettes plus lourdes que prévues ainsi qu’un plan de licenciements de 5 000 personnes.

Sur les trois premiers moins de l’exercice, le groupe affiche une perte de 518 millions de dollars contre un bénéfice de 695 millions de dollars il y a un. Au trimestre précédent, le groupe avait publié une perte de 125 millions de dollars. La dégradation se poursuit donc pour le Canadien dont les ventes de Blackberry, son terminal phare, ne cessent de chuter, face à l’omniprésence des iPhones et des terminaux Android. Au T1, le groupe n’a écoulé que 7,8 millions de Blackberry. Du coup, le chiffre d’affaires pour les trois premiers de l’année 2013 dégringole de 43% en un an à 2,8 milliards de dollars.

Le Canadien n’entrevoit pas de porte de sortie pour les trimestres suivants, anticipant une perte opérationnelle au second trimestre, indique-t-il dans un communiqué.
Une situation qui risque donc de s’aggraver, d’autant que le groupe a également annoncé un décalage de la sortie des premiers terminaux sous Blackberry 10 - présenté comme clé dans la stratégie de relance du groupe - au début 2013.
«Sur les derniers mois, les équipes de développement logiciel de RIM ont fait d’importantes avancées dans le développement des fonctions clé de la plate-forme Blackberry 10. Toutefois, leur intégration à la plate-forme ainsi que le volume du code associé s’est avérée plus chronophage que prévu», explique RIM dans un communiqué.

Enfin, RIM, qui s’est engagé à réaliser 1 milliard d’économie dans  le cadre de son programme CORE (Cost Optimization and Resource Efficiency) dévoilé en mars, a également annoncé une vague de suppression de quelque 5 000 emplois. Un plan de mesures radicales pour sortir le Canadien de l’ornière, qui a déjà vu le groupe renoncer à sa présidence bicéphale en janvier 2012. L’actuel patron Thorsten Heins, a par ailleurs  commandité deux banques pour évaluer les éventuelles «options stratégiques». Et justement : Reuters, qui cite des sources anonymes, croit savoir qu’un accord pourrait être scellé avec Microsoft. Deux scenarii sont évoqués. Le premier porte sur un accord d’intégration de Windows Phone 8 au terminaux de RIM, à l’image du partenariat signé entre Redmond et Nokia. Le second porte directement sur le rachat par Microsoft de certaines activités du Canadien. Une scission des activités de RIM avait été évoquée en début de semaine : d’un côté les activités de fabrication de smartphones, de l’autre celles liées au réseau de messagerie.

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