IBM dévoile un nouveau "mini-mainframe", le zBC12

IBM a dévoilé hier le system zEnterprise BC12 (zBC12), un mini-mainframe dérivé du zEC12, son grand système haut de gamme lancé à la fin août 2012.

IBM a dévoilé hier le system zEnterprise BC12 (zBC12), un mini-mainframe dérivé du zEC12, son grand système haut de gamme lancé à la fin août 2012. Cette nouvelle machine, qui succède au z114, s’appuie sur la dernière génération de puces pour mainframes IBM cadencée à 4,2 GHz, chacune avec 4 ou 5 cœurs (PU en langage mainframe) actifs. Selon Big Blue, son dernier-né peut accueillir jusqu’à 18 cœurs pour des performances (4900 Mips) jusqu’à 36% supérieures à celles de son prédécesseur.

Le zBC12 est disponible en deux modèles. Le premier (zBC12 H06) est livré avec un unique tiroir pour processeurs tandis que le second (zBC12 H13) apporte un second tiroir pour plus de capacités d’extension. Le chiffre derrière le H indique le nombre de cœurs accessibles et pouvant être configurés (ou « caractérisés » en langage IBM) par l’utilisateur. Dans la version H06, deux processeurs sont installés avec 2 cœurs réservés comme SAP (System Assistance Processor), pour la gestion des sous-systèmes d’entrées/sorties et un comme IFP (Internal Firmware Processor) pour la gestion de certaines fonctionnalitées PCI-express avancées. Dans la version H13, quatre processeurs sont installés avec un total de 2 SAP, d’un IFP et de 2 cœurs de spare (un cœur peut alors prendre automatiquement le relais d’un cœur défaillant). Les autres cœurs disponibles peuvent être configurés en tant que processeurs génériques (ou CP), ou être spécialisés pour un type d’application précis. Un cœur peut par exemple être « caractérisé » comme processeur IFL (Integrated Facility for Linux) – pour l’exécution d’applications Linux (comme un zAAP - System Application Assist Processor), pour le traitement d’applications Java ou de flux XML-, ou comme un zIIP (System z Integrated Information Processors) – pour l’accélération de certaines tâches DB2. Il est aussi possible d’assigner des cœurs à la gestion des clusters Sysplex (plusieurs systèmes peuvent alors être réunis au sein d’un système à image unique).

Comme le zEC12, le petit dernier d’IBM supporte la mémoire protégée RAIM (redundant array of independent memory) avec un maximum de 496 Go de mémoire (pour la version à deux tiroirs). IBM note que les clients peuvent commencer avec un modèle à un tiroir et évoluer vers un modèle à deux tiroirs mais que cette migration nécessite un arrêt planifié.

Un accent mis sur les environnements Linux

Comme avec le z114, IBM met l’accent sur la possibilité d’utiliser le zBC12 pour l’exécution d’applications Linux. Big Blue explique ainsi qu’il est possible de consolider jusqu’à 40 machines virtuelles Linux sur un seul cœur processeur à un coût aussi bas que 1$ par jour et par serveur. IBM va jusqu’à proposer une configuration du zBC12 uniquement dédiée à l’exécution d’applications Linux. Rebaptisée ELS (Enterprise Linux Server), cette déclinaison du zBC12 est livrée avec les licences zVM et trois ans de maintenance et accepte de multiples versions de RHEL et SLES.

Selon IBM, une configuration d’entrée de gamme du zBC12 pourra être acquise à partir d’environ 75 000$. Notons pour terminer que l’annonce du zBC12 s’accompagne aussi de l’arrivée des versions 6.3 de l’environnement de virtualisation zVM et 2.1 du système d’exploitation z/OS. IBM a aussi annoncé une nouvelle connexion inter-système s’appuyant sur la technologie RoCE (RDMA over Converged Ethernet). Cette connexion s’appuie sur une carte Ethernet spécifique et permet, selon Big Blue, de doper les performances des applications Java distribuées entre plusieurs grands systèmes.

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