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OpenWorld 2013 : Microsoft et Oracle font de curieux amis

Microsoft qui, pour la première fois disposait d'un keynote à Openworld, a annoncé la disponibilité d'Oracle Database et de WebLogic sur Windows Azure. Le premier fruit de l'alliance annoncée en juin entre les deux sociétés.

Le partenariat annoncé entre Microsoft et Oracle produit ses premiers fruits. À Openworld, le vice-président de la division serveur, Brad Anderson, a ainsi annoncé l’arrivée sur le cloud d’infrastructure Windows Azure de plusieurs composants de l’offre Oracle, notamment la base de données Oracle 12c et le serveur d’applications WebLogic. Ces deux applicatifs sont supportés à la fois dans des VM Windows et dans des VM Oracle Linux.

Il s’agit d’une première étape, ont expliqué les deux constructeurs, sans s’avancer sur les autres offres que pourrait à terme produire leur curieuse alliance. Voir en effet Oracle vanter la disponibilité d’Oracle DB sur Azure alors qu’il prêche par ailleurs les avantages de sa stratégie Oracle sur Oracle Cloud est en effet tout aussi comique que voir l'éditeur de Redmond se féliciter de proposer Oracle 12c sur Azure, alors que sa priorité stratégique par ailleurs est plutôt de pousser SQL Server face à Oracle DB.

D’ailleurs, l’offre de Microsoft relève pour l’instant un peu du service minimum. On aurait en effet plutôt pu espérer voir l'éditeur proposer à ses clients PaaS une offre de base de données "as a service" basée sur l’option multitenant d’Oracle. Mais il a sans doute jugé prudent de ne pas lancer une offre qui pourrait concurrencer plus agressivement son service SQL Azure que les timides VM annoncées à Openworld. Steven Martin, le directeur général de Windows Azure chez Microsoft, interrogé par LeMagIT, a toutefois noté la pertinence du modèle "PaaS" pour la base de données, ne fermant donc pas la porte à un service de base de données multitenant Oracle pour l'avenir.

Une offre de démarrage gratuite

Dans le cadre de l’offre de démarrage, Microsoft et Oracle proposent à leurs clients un test gratuit des deux logiciels. L’argument a semble-t-il porté puisque selon Microsoft, près de 800 clients auraient activé une VM Oracle sur Azure en moins de 24 heures. Les deux éditeurs n’ont toutefois pas précisé combien de temps durerait cette période de gratuité.

Une fois l’offre en production, les clients pourront soit utiliser leurs licences existantes dans le cloud, soit bénéficier d’Oracle Database et d’Oracle Weblogic au tarif cloud d’Oracle. Microsoft ajoutera alors le prix de ses composants au prix de VM standard et facturera directement ses clients.

Interrogés par LeMagIT lors d’une session de questions-réponses avec la presse ce mercredi 25 septembre, des responsables des deux éditeurs ont indiqué que les clients Oracle sur Windows Azure bénéficieraient du support Oracle. Hyper-V devient ainsi le second hyperviseur après Oracle VM à être officiellement supporté par le géant des bases de données (ce support s’étend d’ailleurs à Hyper-V dans les datacenters des clients Microsoft).

Ironiquement, ce support par Oracle fait que sur le cloud public de Microsoft, la base de données Oracle Entreprise Edition est facturée aux clients en fonction du nombre de vCPU activés dans une VM, alors que ces derniers doivent continuer à payer leurs licences Oracle en fonction du nombre de CPU physiques sur les serveurs de leurs cloud privés. En clair, Oracle a plus confiance en Microsoft pour gérer les licences d’Oracle Database sur Azure qu’en ses propres clients désireux de virtualiser la base sur Hyper-V.

Les clients qui souhaitent virtualiser Oracle DB sur leur cloud privé, sans avoir à payer le prix fort pour le nombre de CPU physique de leur serveur, n’ont donc toujours pas d’autre choix que d’utiliser Oracle VM – le seul hyperviseur qui permet de ne payer la base de données Oracle qu’en fonction du nombre de vCPU alloués à la VM qui héberge le serveur de base de données.

 

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