Pulse 2014: IBM accélère sa mue vers le cloud

IBM a profité de sa conférence Pulse 2014 pour réaliser une série d’annonces montrant son implication continue et toujours plus forte dans le cloud. A la clé, la présentation d’un Paas Cloud Foundry ainsi que de nombreux services qui migrent sur SoftLayer.

IBM a profité de sa conférence Pulse 2014 pour réaliser une série d’annonces montrant son implication continue et toujours plus forte dans le cloud. A la clé, la présentation d’un Paas Cloud Foundry ainsi que de nombreux services qui migrent sur SoftLayer.

Un « IBM-as-a-service. » Cette phrase, prononcée par les responsables de Big Blue pourrait, à elle-seule, résumer la stratégie d’IBM en matière de cloud, énoncée lors de l'ouverture de l’édition 2014 de la conférence Pulse d’IBM qui a démarré ce lundi 24 février à Las Vegas. A travers une série d’annonces, le groupe informatique, qui fête son 100e anniversaire, a démontré combien son modèle économique dépendait désormais du cloud et qu’il ne ménageait pas ses efforts en la matière.

Il faut dire que Big Blue traverse une période de mutation, dont la finalité est de s’installer comme un acteur clé du cloud, alors que ses solutions plus traditionnelles sont actuellement en perte de vitesse. Le cloud étant désormais dans le radar des entreprises et des DSI. L’heure est donc à l’alignement chez IBM. Et d’abord des opérations : la société s’est ainsi délestée de ses activités de serveurs x86 auprès du Chinois Lenovo (https://www.lemagit.fr/actualites/2240213081/IBM-cede-ses-serveurs-x86-a-Lenovo-pour-23-milliards-de-dollars) pour quelque 2,3 Md$. La rumeur prétend que Big Blue envisagerait également de se séparer de ses activités réseaux et semi-conducteurs.


Puis une convergence des investissements vers le cloud, devenu une priorité. Si SoftLayer fait parti des acquisitions les plus structurantes en la matière (le groupe a décidé d’y baser son offre globale et de se séparer de Smartcloud - https://www.lemagit.fr/actualites/2240208376/IBM-va-migrer-ses-clients-SmarCloud-vers-SoftLayer), on retient également les 1,2 Md$ injectés pour développer la couverture mondiale de son offre SoftLayer, en agrandissant son parc de datacenter dans le monde. De 25 actuellement, à 40 (https://www.lemagit.fr/actualites/2240212745/IBM-va-investir-12-Md-dans-lextension-des-capacites-de-SoftLayer). Depuis 2007, IBM a investit plus de 7 milliards de dollars dans le cloud.

C’est ainsi dans ce contexte qu’IBM a profité de Pulse 2014 pour annoncer verser un nouveau milliard dans les nuages , et cette fois-ci à destination des développeurs. Dans le cadre de cette initiative, Big Blue a enfin montré son implémentation du projet de Paas Open Source Cloud Foundry (né chez Pivotal). Nom de code : BlueMix, qui formera ainsi la couche Paas au dessus de SoftLayer. Concrètement, l’idée d’IBM est d’exposer sous forme de services certains composants de sa couche middleware et applicative, a résumé Kristof Kloecker, General Manager d’IBM Rational Software. Des services cloud dits DevOps, d’autres liés à la mobilité, à la gestion des données et d’analytiques et d’intégration y sont ainsi proposés. Des services de partenaires ou /et communautaires y seront également associés. « Le cloud donne accès à des outils de développement jusqu’alors inaccessibles. Il s’agit d’aider les développeurs à lancer leur projet plus rapidement auprès de leurs clients. Mais le cloud a ses propres enjeux : la configuration ou encore l’intégration des les composants middleware», raconte Robert Leblanc, senior Vice President, Software and Cloud Solutions Group. BlueMix entend ainsi accélèrer des temps de développement et de mise en production. Selon IBM, avec ses services pré-intégrés, BlueMix permet de créer une application mobile en quelques minutes. Pour cela, la plate-forme s’adosse notamment la brique middleware WebSphere du groupe. Le tout manipulable dans un IDE intégré dans le navigateur ou via Eclipse ou Visual Studio.

IBM a également indiquer que les services d’intégration de Cast Iron, DataPower et de gestion des API étaient portés dans le cloud sous forme de services, afin de « faciliter l’intégration avec les backends », explique-t-il. Cloudant, un spécialiste du DBaas dont le rachat a également été annoncé (https://www.lemagit.fr/actualites/2240215005/Avec-Cloudant-IBM-ajoute-un-service-DBaas-NoSQL-a-son-offre-cloud) lors de Pulse 2014 (lien), sera également consommable sous forme de service dans BlueMix, a indiqué IBM.

Augmenter le portage sur SoftLayer

Mais ce n’est pas tout. Car Pulse 2014 a également été l’occasion pour IBM de muscler son arsenal de services autour de SoftLayer, qui constitue, rappelons-le, le socle cloud du groupe depuis le rachat de la société. A la clé, la mise à disposition de patterns logiciels pour la technologie du groupe dont la vocation est de définir précisément les procédures de déploiement et de gestion d’une application et surtout - et c’est là le point clé - de la rendre portable entre plusieurs environnements, Cloud ou on-premise. Une façon, indique IBM, de porter sa pile middleware comme WehSphere dans le cloud et de faciliter ainsi la migration d’applications vers l’architecture en nuage du groupe. Ce service hérite ainsi du système de patterns initié avec les PureSystems, ces grand systèmes intégrés qui conjuguent des composants de stockage, virtualisation, réseau, serveur et middleware afin de faciliter le déploiement, la configuration et la maintenance de datacenters virtualisés et d’applications. Mais cette-fois pour SoftLayer.

Plus de 200 gabarits applicatifs et middleware, développés par IBM ou par des partenaires, sont disponibles, explique IBM. « Nous le faisions pour le cloud privé. Nous le faisons désormais pour le cloud public : tout un environnement pour optimiser les applications que vous avez développés », commente ainsi Robert LeBlanc. Ce service, baptisé, PureApplication Service on SoftLayer, est aujourd’hui en version bêta.

Enfin, autres glissements d’IBM vers le cloud, annoncés lors de Pulse 2014 : si Cloud Orchestrator est désormais étendu à SoftLayer, on retiendra également  la mise à disposition de System Management, désormais accessible en mode as-a-service. L’offre est désormais accessible à la fois en mode Saas ou installé sur site, affirme enfin IBM. Trois services sont aujourd’hui disponibles : Performance des applications, gestion des services IT et automatisation des workloads. « Nous en annonçons trois, mais il faut s’attendre à une déclinaison des offres cloud d’administration dans le courant de 2014, lance enfin Deepak Advani, directeur général, de la division Cloud et Smarter Infrastructure.

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