Partage de fichiers en mode Cloud : réussir son déploiement en 5 étapes

Même avec un déploiement méticuleusement planifié, des facteurs mal anticipés peuvent ralentir ou perturber la mise en oeuvre de services de partage de fichiers en mode Cloud.

Même avec un déploiement méticuleusement planifié, des facteurs mal anticipés peuvent ralentir ou perturber la mise en oeuvre d’un service de partage de fichiers en mode Cloud. Ce risque peut toutefois être réduit en prenant soin de suivre quelques étapes clés.

Commencer par un pilote

Il s’agit de mettre initialement le service de partage de fichiers à disposition d’un petit groupe d’utilisateurs. Celui-ci peut aider à identifier les problèmes, tels que des contrôles d’accès erronés ou des terminaux mal configurés, sans perturber le travail d’un large groupe d’utilisateurs.

Le groupe pilote devrait comporter des utilisateurs aux droits d’accès et aux besoins fonctionnels aussi variés que possible. Par exemple, certains utilisateurs devraient travailler à distance, d’autres collaborer avec des tiers extérieurs à l’entreprise, et d’autres enfin manipuler des informations sensibles sujettes à un contrôle strict.

Tester l’infrastructure

En plus de tester les fonctionnalités des services de partage de fichiers avec un groupe pilote, il convient de tester les performances des serveurs déployés en interne et celles des connexions hybrides entre terminaux et ressources de stockage Cloud. Les tests devraient faire intervenir des utilisateurs localisés à des endroits différents, afin de mesurer la latence à chaque localisation. Des changements de configuration réseau peuvent être nécessaires si les délais sont trop importants lors du transfert de fichiers. En outre, il convient de simuler des variations de charge sur les services de partage de fichiers pour mieux anticiper leurs performances en fonction des scenarii d'usages.

Remplacer d’anciens systèmes

Les services de partage de fichiers partagent certaines fonctionnalités avec les services de sauvegarde et les outils collaboratifs. Il peut être possible de réduire la dépendance à d’autres services en exploitant les fonctionnalités du système de partage de fichiers.

Par exemple, le système de partage de fichiers peut être en mesure de remplacer certaines tâches de sauvegarde. Cela peut être particulièrement pratique si les utilisateurs peuvent aisément récupérer des fichiers depuis un entrepôt synchronisé plutôt qu’en demandant à la DSI de le faire à partir d’une sauvegarde. Les services de partage de fichiers ne sont pas des systèmes de sauvegarde et ne peuvent pas remplacer les sauvegardes d’entreprise. Mais, utilisés efficacement, ils peuvent permettre l’exécution de plus de tâches de restauration de fichiers en self-service.

Les systèmes de partage de fichiers supportent les fonctions collaboratives de base. Lorsqu’ils sont déployés, certains outils collaboratifs, tels que Microsoft SharePoint, peuvent sembler inutiles. Mais encore, il ne s’agit pas de remplacer les outils collaboratifs : il s’agit juste de fournir aux utilisateurs des fonctionnalités de bases qu'ils jugent suffisantes. De quoi réduire le nombre de licences requises pour les outils de travail collaboratif.
En outre, les services de partage de fichiers peuvent permettre de remiser des services de fichiers, NFS ou FTP, par exemple.

Intégrer avec le MDM

Les systèmes de partage de fichiers conçus pour fonctionner avec les terminaux mobiles intègrent des fonctionnalités que l’on trouve dans les systèmes de gestion de ces terminaux (MDM). Par exemple, les deux permettent d’effacer à distance du contenu sur les terminaux mobiles. D’où la question de savoir si les deux doivent être utilisés de manière dissociée ou intégrée. Cette dernière option permet de consolider les traces d’activité des systèmes afin de conserver une trace d’audit précise.

Chercher les vulnérabilités

Les systèmes de partage de fichiers privés et hybrides devraient faire l’objet de recherches de vulnérabilités. Une application de partage de fichiers est une cible de choix pour des attaquants visant à accéder à des données sensibles. Il convient donc d’enregistrer les activités sur l’application pour détecter les événements de sécurité tels que les changements de permissions ou de configuration.

Les service de stockage en mode Cloud grand public ont fait la démonstration de la valeur des services de synchronisation et de partage de fichiers. Il n’est pas surprenant que les utilisateurs attendent désormais des fonctionnalités comparables de la part des systèmes de stockage d’entreprise. Les solutions en mode Cloud, en local ou hybrides, peuvent répondre à un vaste éventail de besoins d’entreprise. Mais les implémentations réussies nécessitent qu’une attention toute particulière soit accordée aux contrôles et à la supervision de la sécurité.

Par Dan Sullivan, consultant et architecte systèmes. Adapté de l’anglais par la rédaction.

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