Steve Ballmer quitte complètement Microsoft

L’ancien PDG de l’éditeur vient de démissionner de ses fonctions au conseil d’administration, six mois après avoir passé le relais à Satya Nadella.

Steve Ballmer, lors de l'ouverture de l'édition 2009 de la conférence partenaires de Microsoft.

Steve Ballmer vient de démissionner de ses fonctions au conseil d’administration de Microsoft. Dans une lettre ouverte à Satya Nadella, il explique vouloir se concentrer sur ses nouvelles activités, à commencer par le sport, avec l’équipe des Clippers de Los Angeles. Et de mettre ainsi un terme à une période de transition de près de six mois, durant laquelle il a laissé Nadella prendre sa succession à la tête de l’éditeur, tout en continuant de siéger au conseil d’administration.

Microsoft avait officiellement annoncé, il y a un an, le départ à la retraite de celui qui avait pris les rênes de la société en janvier 2000, après que Bill Gates eut décidé de prendre du champ. Sous la gouverne de Ballmer, Microsoft a largement raté l’émergence de l’Internet et du Cloud, ainsi que le virage de la musique, de la vidéo en ligne et de la mobilité. Au point d’être qualifié de pire CEO du monde par Forbes. Vanity Fair en a même fait le cœur d’un article assassin intitulé « Comment Microsoft a perdu son Mojo : Steve Ballmer et le déclin spectaculaire d’une icône de l’entreprise américaine ».

Courant 2010, Ballmer avait d’ailleurs joué l’auto-flagellation, faisant l’aveu de l’échec de Windows Mobile 6.5 en ouverture de la conférence partenaires de l’éditeur : le bouillonnant PDG avait alors expliqué, avec cet OS mobile, avoir « raté une génération ». Une façon aussi de dire, à demi-mots, que Windows Phone 7 arrivait alors avec un train de retard. Plus récemment, Steve Ballmer a en outre affiché un regard critique sur la décennie passée pour l’éditeur : « la chose que je regrette, c’est que nous n’avons pas rapproché matériel et logiciel assez tôt. » Ce n’est en fait que mi-2012 que Microsoft a décidé de le faire.

Réputé pour ses débordements et ses crises de rage, Ballmer a mené Microsoft d’une main de fer et écarté année après année tous ses opposants potentiels. Il s’est aussi illustré par quelques prédictions malheureuses, emblématiques de la perte de contact de Microsoft avec le marché.

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