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DevOps : Chef accueille HP Ventures à son capital

La pépite du mouvement DevOps séduit une fois de plus les investisseurs dont HP Ventures qui décide de monter au capital de la société, via HP Ventures.

Quelques mois après avoir attiré les investisseurs, Chef, spécialiste de l’automatisation du déploiement d’infrastructure et de configuration, a annoncé avoir levé quelque 40 millions de dollars auprès des fonds DFJ Growth et Millennium Technology Value Partners et de ses investisseurs existants. Mais fait marquant : HP Ventures, le bras investissement de HP, fait partie des nouveaux venus et réalise dans ce pionnier du mouvement un « investissement stratégique ». Le montant n’a pas été communiqué.

Cet apport d’argent frais devrait permettre à Chef « d’accroître sa position de meneur sur le marché DevOps en étendant ses opérations dans le monde et en accélérant le développement des produits, alors que la demande des clients augmente », précise un billet de blog. Chef revendique plus de 750 clients, dont Facebook, Target, IBM, Yahoo, Bloomberg et Gap. La société a également noué des partenariats avec AWS et plus récemment Microsoft Azure qui héberge la solution.

Chef, un partenaire Composable Infrastructure de HP

Evidemment les relations entre Chef et HP ne sont pas nouvelles. Elles ont toutefois pris une autre dimension en juin dernier autour du concept de Composable Infrastructure, dévoilé lors de HP Discover à Las Vegas. Un concept d’architecture modulable où chaque brique et composant, que ce soit au niveau du stockage, du réseau et du compute, peut être assemblé à d’autres, désassemblé, agrégé puis recomposé en fonction des besoins applicatifs. Le tout, étant accessible de façon programmatique via une API dite unifiée, native dans OneView.  Docker, Puppet Labs et Chef avaient été les premiers à rejoindre le programme partenaire  Composable Infrastructure Partner Program, soutenant ce projet d’infrastructure accessible via APIs.

« Nous pouvions déjà manipuler l’infrastructure via des APIs avec Helion , explique Olivier Jacques, un spécialiste DevOps chez HP IT. Mais avec le Cloud, cela reste virtuel. Nous avons aussi besoin de le faire en natif sur le hardware », poursuit-il.

Reste que Chef n’est plus vraiment qu’un outil de gestion automatisé d’infrastructure. La société a fait évoluer son offre en avril dernier avec le lancement de Chef Delivery, qui l’a positionné sur les terres de l’intégration et de la livraison continues (continuous delivery) – pas très loin de Jenkins donc. Une décision clé pour Chef qui couvre désormais l’ensemble de la chaîne de valeur DevOps.

Ce que commente Olivier Jacques : « aujourd’hui, ce qui compte vraiment n’est plus l’outil, mais la chaîne d’assemblage ». Une chaîne d’assemblage, sur laquelle se décompose les cycles de développement, de test, de production et d’exploitation et  qui permet ainsi d’avoir une vision globale, propre au très tendance mouvement DevOps.  Justement, dans ce mouvement très populaire, Chef est très prisé chez les populations de développeurs. HP, de son côté, dispose aussi d’un tel outil, mais plutôt orienté sur l’opérationnel. De quoi donc réunir les deux faces de la pièce DevOps.

 

 

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