SAP Forum : Le groupe Kion se tourne vers le cloud pour accélérer ses déploiements

Lors d'une intervention au cours du SAP Forum, le DSI du groupe Kion, connu notamment en France pour ses chariots élévateurs fenwick

« Si l’on va vers le cloud, c'est parce que les usages évoluent et que SAP a des réponses aux questions que se posent les entreprises. Nous ne voulons plus investir dans l'infrastructure et nous souhaitons privilégier l'OPEX au CAPEX. La question du temps et de la rapidité de déploiement joue beaucoup. Il nous faut des solutions flexibles rapides à déployer et qui s’intègrent aux environnements existant. Et ces solutions doivent être simples à utiliser. J’ai un smartphone, personne ne m’a appris à l’utiliser. Il faut faire pareil avec vos applications ». En ouvrant sa présentation, lors de la session « le cloud au cœur de la transformation des modèles économiques », le DSI du groupe Kion, Didier Tournemol, n’a pas mis longtemps pour mettre les pieds dans le plat.

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Kion est connu en France pour
ses chariots élévateurs Fenwick.

Les limites du on-premise…

Le groupe allemand KION (environ 20 000 salariés) est surtout connu pour ses marques, comme Still, Linde, Voltas et son développement en France s’est radicalement accéléré avec le rachat de Fenwick en 1984.
Comme l’explique Didier Tournemol, KION est un grand utilisateur des logiciels de SAP qu’il a déployé sur ses sites européens pour la gestion de ses usines mais aussi pour la gestion des ventes, des services et du CRM en général. L’informatique du groupe est importante et s’appuie sur 400 informaticiens, dont 40 en France, réunis au sein d’un GIE fournissant des services informatiques à l’ensemble des sociétés et filiales du groupe.

Dans le cadre de son expansion internationale la firme rencontrait toutefois un problème : Son expansion rapide dans les pays émergents demandait une solution capable d’être déployée rapidement. De même, certaines de ses filiales basées dans des pays émergents doivent aussi fournir à leurs distributeurs occidentaux les outils nécessaires pour déployer et supporter leurs produits.
Lors de son intervention Didier Tournemol a notamment cité l’exemple d’une filiale de distribution de la firme basée en France qui cherchait à attaquer de nouveaux marchés comme l’Afrique du Sud. Problème cette structure ne disposait que de peu de compétences informatiques locales dans les pas où elle se projette.
C’est dans ce contexte que la firme s’est intéressée à la solution de progiciel en cloud SAP ByDesign. Il s’agit, selon Didier Tournemol, de fournir une solution plus simple avec des processus allégés, qui réponde aux besoins immédiats de ces sociétés, le tout en permettant une intégration simple avec les solutions du groupe (quitte éventuellement à basculer à terme vers le on-premise si ces sociétés venaient à atteindre une certaine taille critique).

Le premier déploiement de ByDesign a débuté au mois de janvier 2012 et a été déployé en mars dans une filiale comptant une dizaine d’utilisateurs. L’objectif initial porte sur le déploiement d’une série de processus essentiels comme Procure to pay (achats et gestion de la comptabilité fournisseurs), Order to cash (gestion des commandes à recouvrement des créances clients), Inventory management (gestion des stocks), Cash and liquidity management (gestion de la trésorerie), Finance (gestion financière). Dans les 18 prochains mois, une dizaine d’utilisateurs additionnels devrait aussi utiliser le logiciel.

Éviter les écueils des déploiements traditionnels de progiciels

Pour Didier Tournemol, il est important avec les déploiements cloud de ne pas rentrer dans le cycle historique de déploiements des progiciels SAP « avec notamment l’intervention de consultants et de partenaires très coûteux », une remarque qui a plus que fait sourire les clients présents lors de la session.

Le vrai défi pour le DSI de Kion est de concevoir un modèle économique cohérent pour les déploiements cloud. « C'est pour SAP un nouveau modèle. Il ne faut pas tomber dans le travers habituel d’une solution peu chère à l’utilisation mais qui requerrait l’emploi de consultants très cher. Le revers est que les utilisateurs doivent être plus présents : Les choix doivent être faits par les utilisateurs concernés, c’est à rire le directeur commercial, les acheteurs… Car les questions posées lors du paramétrage sont liées au métier ».

Didier Tournemol voit à cette nécessaire implication des utilisateurs un bénéfice : « ça responsabilise les utilisateurs », sous entendu, ils ne pourront critiquer un paramétrage qu’ils ont eux-mêmes effectué. Et il rappelle une évidence : dans de tels projets, il faut standardiser au maximum et éviter les développements ou paramétrages spécifiques. Des développements qui historiquement ont eu le don de faire monter en flèche les coûts de déploiements des progiciels, qu’il s’agisse de ceux de SAP, d’Oracle ou de leurs concurrents, un reproche récurrent des utilisateurs.

Kion : un intérêt pour le cloud qui va au-delà des progiciels

Selon le DSI, les envies de cloud de Kion ne se limitent pas aux applications : « on est aussi en train, pour nos solutions actuelles, de regarder des solutions de cloud IaaS pour se dégager des problématiques d’infrastructure. De la même manière, on doit travailler sur l’efficacité des forces de ventes et des techniciens après vente. Pour la force de vente, on réfléchit à des solutions de collaboration dans le cloud. C’est aussi valide pour le CRM. Nous avons aujourd’hui des processus clairs de la détection d’une opportunité à la transaction, mais nous traitons mal l’ensemble des documents à envoyer aux clients. Nous cherchons donc aussi une solution dans le cloud pour échanger des documents avec nos partenaires et nos clients ».

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