Les RIA au coeur de l'utilisabilité

Les journées mondiales de l'utilisabilité ont hier soir montré l'importance des interfaces riches dans le paysage du Web. Technologies désormais matures, elles laissent entrevoir un champ d'application large qui peut également conduire à la confusion des interfaces.

Les RIA simplifient-elles l'interface ou lui donnent-elles un côté attractif tout en divertissant ? C'est une des nombreuses questions abordées mercredi 12 novembre  lors de la quatrième édition des journées mondiales de l'utilisabilité qui se tenait cette année dans dans les locaux de Microsoft France - pour rappel,  l'utilisabilité se définit selon trois critères : la faculté d'être utile, utilisée et utilisable. Quelque 156 manifestations réparties sur 43 pays étaient organisées dans le cadre de cet évènement.


Cette année, l'événement mettait l'accent sur les interfaces web riches (Rich Internet Interface), alors que l'édition 2008 s'était surtout concentre sur le Web social.
L'objectif était de déterminer comment optimiser l'utilisabilité, cette valeur d'usage d'une interface, en ayant recours aux désormais très tendances interfaces riches, dont les technologies phares sont Silverlight de Microsoft, Flash / Flex d'Adobe et JavaFX. 

Alors que ces technologies semblent désormais matures, passant de « la science fiction à la réalité »,  comme le commente Fred Cavazza, consultant Internet indépendant et un des organisateurs de la soirée, deux écoles se dessinent toutefois. Doit-on ou non user des RIA pour simplifier les interfaces ou bien profiter de leurs formidables possibilités graphiques et d'animation pour les rendre attrayantes, séduisantes, marquer l'internaute et donc « imprimer » dans le dur l'image de la marque.

Pour Fred Cavazza, les RIA doivent se concentrer sur le premier point. Il s'agit notamment de proposer des interfaces progressives, qui servent l'utilisateur en fonction de son contexte d'utilisation. Autrement dit, il faut tirer parti des RIA et de leur richesse fonctionnelle pour doper l'expérience utilisateur. Le chichi doit être relégué en arrière plan et il faut éviter « de  s'éloigner de l'efficient pour aller vers le divertissement ».
Un point que ne partage pas Patricia Gallot-Lavallée, auteur de "60 modèles de navigation pour satisfaire vos internautes" et conseil Internet , pour qui chaque élément doit être rendu définitivement attrayant pour proposer une vision de la marque qui interpelle l'esprit, mais sans oublier l'usage. « Créer un effet Waouh », souligne-t-elle.
Marketing flamboyant ou interface centrée toujours sur l'utilisateur? La façon de concevoir une interface, si elle est désormais en partie régie par des design patterns, ces schémas d'utilisation définis selon des scénarii, reste toujours sujet à débat.

Pour approfondir sur Editeurs

Close