Un prédateur financier propose 2 Md$ pour Novell

Elliott Associates, un fonds d'investissement américain basé à New-York, a proposé hier 2 Md$ pour racheter Novell.

Elliott Associates, un fonds d'investissement américain basé à New-York, a proposé hier 2 Md$ pour racheter Novell. Une offre d'achat non sollicité, 100 % en cash, qui valorise chaque action 5,75 $ soit 1$ de plus qu'à la clôture des marchés hier soit. Elliott Associates a commencé à acheter des actions Novell au mois de janvier et contrôlerait déjà environ 8,5 % du capital de l'éditeur. Son offre a, au moins, eu le mérite de secouer l'action Novell de sa torpeur puisque le cours a bondi de plus d'un quart hier après la fermeture des marchés, passant de 4,8 $ à 6,15 $. Novell a confirmé l'offre d'Eliott et a indiqué que la société est en train de l'étudier (ce qu'elle a légalement l'obligation de faire, le conseil d'administration étant censé agir au mieux des intérêts des actionnaires...).

Une cible idéale, avec de la trésorerie et une activité de nouveau rentable

L'annonce d'Elliott intervient alors que Novell semble aller mieux. L'activité Linux de l'éditeur est pour la première fois devenue rentable au dernier trimestre et devrait continuer à voir sa marge progresser. De même, l'activité sécurité est en pleine expansion et rentable. Les produits historiques de la firme, notamment Netware et Groupwise, sont certes en déclin, mais du fait du transfert de l'essentiel de leurs développements en Inde, continuent à être sources de profits pour la firme. Enfin, Novell est assis sur une confortable trésorerie de près de 1 milliard de dollars.

Bref, au vu de son cours de bourse actuel, l'éditeur apparaît comme une cible idéale. Reste à savoir si la manœuvre d'Eliott a pour but de vraiment racheter Novell ou de faire sortir du bois d'autres prédateurs plus sérieux, comme IBM ou Citrix, afin d'empocher un copieux bénéfice sur les actions qu'il détient déjà. Dans le premier cas, Eliott devrait pomper la trésorerie de Novell, le restructurer avant de remettre sur le marché ses activités les plus prometteuses et là encore empocher un confortable bonus. Dans les deux cas, on est moins dans la stratégie industrielle que dans la bonne vieille spéculation façon années 80 et bulle Internet...

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