Ares : l’hypothèse du rachat s’éloigne, celle de la liquidation se précise

Faute de candidat déclaré pour éponger les nouvelles pertes de 11 M€ attendues pour l’exercice en cours, la liquidation d’Ares serait imminente. Le scénario le moins pessimiste fait état de 250 licenciements.

« Selon nos informations, des repreneurs ont examiné le dossier et ont dû renoncer », écrit le Journal des Finances dans un article daté du 20 novembre consacré à la situation financière d’Ares. Dans le même article, le confrère enfonce le clou : « À moins d’une recapitalisation, Ares n’a aucune chance de s’en sortir ». En l’absence d’acheteur intéressé, la question qui se pose désormais est donc : combien de temps Ares peut encore tenir ? Question subsidiaire : selon quel scénario se déroulera la cessation d’activité ?


A la première question, la rumeur qui circule parmi les quelque 570 salariés encore en poste est que l’annonce de la cessation d’activité pourrait intervenir avant la fin de la semaine. C’est également ce qu’a écrit aujourd’hui un membre du forum Boursorama se présentant comme un ancien salarié ayant récemment quitté la société.


Dans un précédent message, ce même membre a suggéré qu’Ares était encore susceptible de se délester de certains actifs d’ici à la fin de l’année. Notamment son activité vente et intégration de logiciels CAO, qui est profitable, et une partie de son activité services (ITS), dont les contrats « marchés publics » représentent « une certaine valeur » compte tenu du temps nécessaire pour pénétrer ces marchés, expliquait-il en substance.


Dans l’hypothèse de la concrétisation de ces nouvelles cessions, cet « ancien salarié », décidément bien renseigné, pronostiquait tout de même 250 salariés « sur le carreau » à l’issue de la liquidation judiciaire. Et il s’agit là du scénario le moins pessimiste.


Etonnamment, les petits porteurs, qui possèdent désormais plus de 93% du capital, restent imperturbables. Il s’est encore échangé près de 500.000 actions aujourd’hui (soit 1,3% des titres) pour un montant cumulé de 89.460 euros. Michel Berjamin, le PDG, s’est séparé de près de 17% des titres qu’il détenait encore en propre le 18 octobre dernier, jour de la re-cotation de la valeur (après trois semaines de suspension), et de 5% de ses titres détenus via Manco le lendemain.

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