Optimiste, Syntec Numérique voit de la croissance et des emplois en 2010

Un chômage sectoriel reparti à la hausse, une croissance nationale faible, les dépenses des entreprises à la baisse, une zone euro plombée par la dette publique, des cabinets d’études pessimistes pour l’investissement IT en Europe : que nenni pour Syntec Informatique – rebaptisé Numérique - qui estime que 2010 a permis au secteur de renouer avec la croissance et la création nette d’emplois.

On ne demande qu’à le croire. Alors même que Gartner présentait à Cannes des perspectives plutôt sombres sur la dépense informatique des entreprises européennes – et donc pour l’ensemble des fournisseurs du secteur – Syntec, désormais Numérique, faisait pour sa part montre d’un relatif optimiste à quelques encablures de la fin de l’exercice 2010.

Selon la principale chambre patronale d'éditeurs et sociétés de services informatiques, « les investissements des entreprises dans le numérique se maintiennent relativement bien et Syntec Numérique confirme une croissance de +1% pour l’activité Logiciels, Conseil & Services informatiques en 2010 en France ». De son côté, Gartner parle d’un recul pour l’Europe de l’ouest de 3,3% en intégrant une hausse des dépenses en matériel. Les services – particulièrement important en France – sont même montrés du doigt par le cabinet d’études américain comme le segment le plus faible de l’IT ces derniers mois. Sur ce point au moins, Syntec rejoint un peu Gartner en expliquant que la croissance est attendue à 2% pour les logiciels en 2010, là où les services ne devrait progresser que de 0,5%.

L’édition profiterait notamment de « l’émergence des nouvelles offres qui permet de dynamiser la vente traditionnelle des licences et favorise la mise en place de nouveaux modes de commercialisation (SaaS, portails Online…). » Selon Syntec, les applicatifs dans le domaine de la mobilité offrent également des perspectives de croissances intéressantes.

Des créations nettes d'emplois et pourtant le chômage grimpe...

Côté services, si on tente de rester positif, « la prudence reste de mise » selon les mots de la chambre patronale. Le petit sursaut enregistré est surtout le fait de l’externalisation avec une augmentation 2% pour l’infogérance applicative et de 1% pour l’infogérance d’infrastructure. Par ailleurs, « la reprise reste lente pour le Conseil, l’Assistance Technique et l’activité Projet & Intégration même si les taux d’activité se normalisent ». Les projets d’externalisation poursuivent donc leur progression. Mais Syntec se veut rassurant pour l’emploi et l’industrie locale des services en expliquant que, s’il demeure un élément incontournable dans la majorité des grands contrats, l’offshore ne profite pas du contexte économique pour accélérer sa progression.

Ouf ! en dépit d’une courbe du chômage repartie à la hausse au début de l’été pour les informaticiens de l’Hexagone, Syntec assure donc que l’offshore se développe peu et que le secteur des services informatique a créé des emplois. Syntec estime ainsi à environ 35 000, les recrutements effectués en 2010, pour un total de 3 000 à 5 000 créations nettes d'emplois sur l’année. Avec des perspectives « tout particulièrement dynamiques pour les jeunes diplômés ».

Reste que s’il n’a pas progressé au mois de septembre, le nombre d’informaticiens au chômage total inscrits auprès de Pôle Emploi n’a pas non plus régressé, après deux mois consécutifs d’augmentation. Il s’établit donc, comme au mois d’août, à 27 400 demandeurs d’emploi, soit 5,5% de l’ensemble de la population française d’informaticiens. Syntec revendiquant 370 000 informaticiens dans ses rangs – un chiffre en progression en 2010 - le chômage serait donc le fait unique des réductions d’effectifs dans les entreprises utilisatrices…

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